Le PGEU, Groupement pharmaceutique de l'Union européenne, vient de faire paraître les résultats de son enquête réalisée entre le 4 novembre et le 16 décembre 2019, sur les pénuries de médicaments dans les pharmacies européennes. 24 pays membres du PGEU, dont la Belgique (APB et Ordre), ont répondu.

Parmi les principales conclusions de cette enquête :

-l'incidence élevée et l'augmentation continue du nombre de pénuries de médicaments dans la plupart des pays européens ;

-l'impact quotidien et lourd des pénuries de médicaments sur les patients et la pratique pharmaceutique en Europe ;

-le manque d'informations, d'outils et de solutions juridiques à la disposition des pharmaciens d'officine dans de nombreux pays européens pour pallier à ces pénuries.

Ainsi, 100% ont répondu qu'ils avaient connu de telles indisponibilités dans leur pays et, pour près de 90%, la situation s'est aggravée par rapport à l'année précédente. La classe la plus concernée était celle des produits pour l'appareil respiratoire, suivie par le système nerveux central et cardiovasculaire.

Au moment de répondre au questionnaire, un tiers des pays comptait 200-300 médicaments manquants, 21% entre 100-200 et 21% plus de 400.

Pour tous les répondants, ces indisponibilités ont été source de stress et d'inconfort et, pour 3/4 d'entre eux, elles se sont traduites par des interruptions de traitement et pour près de 60%, par une augmentation des coûts (alternatives plus chères ou non remboursées). Dans ses commentaires, la Belgique estime "qu'il est difficile de prouver ou de mesurer les conséquences des pénuries actuelles sur les patients. Cependant, il est évident que la charge pesant sur les pharmaciens et les patients est devenue de plus en plus problématique. Il est probable que la pénurie persistante et imprévisible de médicaments essentiels tels que les diurétiques et les anticoagulants a provoqué une déstabilisation chez les patients fragilisé, des hospitalisations et des décès précoces probables chez un nombre limité de patients complexes et gravement compromis".

Comment ces pénuries de médicaments ont-elles affecté les pharmaciens? Pour plus de 90%, elles ont compromis la confiance des patients/clients et pour plus de 80%, elles ont induit des pertes financières vu le temps passé pour y remédier et elles ont entamé la satisfaction des employés. En moyenne, les pharmaciens passent 6,6h/semaine pour trouver des solutions à ces pénuries (entre 2h et 15h/semaine). Seuls 6 pays sur les 24 de l'enquête ne disposent pas d'un système permettant de signaler ces indisponibilités pour les pharmaciens.

À travers l'Europe, de fortes différences existent sur le plan des solutions juridiques offertes aux pharmaciens d'officine en cas de pénurie. La substitution générique (79% des pays), l'approvisionnement du même médicament auprès d'autres sources autorisées (comme d'autres pharmacies) (63%) et l'importation des médicaments d'un pays où il est disponible (46%) sont les solutions qui peuvent être fournies dans la plupart des pays européens. Cependant, certaines de ces solutions sont soumises à des restrictions (par exemple, nécessité d'une nouvelle prescription) et peuvent être lourdes et chronophages pour le patient et le pharmacien.

Le PGEU, Groupement pharmaceutique de l'Union européenne, vient de faire paraître les résultats de son enquête réalisée entre le 4 novembre et le 16 décembre 2019, sur les pénuries de médicaments dans les pharmacies européennes. 24 pays membres du PGEU, dont la Belgique (APB et Ordre), ont répondu. Parmi les principales conclusions de cette enquête :-l'incidence élevée et l'augmentation continue du nombre de pénuries de médicaments dans la plupart des pays européens ;-l'impact quotidien et lourd des pénuries de médicaments sur les patients et la pratique pharmaceutique en Europe ;-le manque d'informations, d'outils et de solutions juridiques à la disposition des pharmaciens d'officine dans de nombreux pays européens pour pallier à ces pénuries.Ainsi, 100% ont répondu qu'ils avaient connu de telles indisponibilités dans leur pays et, pour près de 90%, la situation s'est aggravée par rapport à l'année précédente. La classe la plus concernée était celle des produits pour l'appareil respiratoire, suivie par le système nerveux central et cardiovasculaire. Au moment de répondre au questionnaire, un tiers des pays comptait 200-300 médicaments manquants, 21% entre 100-200 et 21% plus de 400. Pour tous les répondants, ces indisponibilités ont été source de stress et d'inconfort et, pour 3/4 d'entre eux, elles se sont traduites par des interruptions de traitement et pour près de 60%, par une augmentation des coûts (alternatives plus chères ou non remboursées). Dans ses commentaires, la Belgique estime "qu'il est difficile de prouver ou de mesurer les conséquences des pénuries actuelles sur les patients. Cependant, il est évident que la charge pesant sur les pharmaciens et les patients est devenue de plus en plus problématique. Il est probable que la pénurie persistante et imprévisible de médicaments essentiels tels que les diurétiques et les anticoagulants a provoqué une déstabilisation chez les patients fragilisé, des hospitalisations et des décès précoces probables chez un nombre limité de patients complexes et gravement compromis".Comment ces pénuries de médicaments ont-elles affecté les pharmaciens? Pour plus de 90%, elles ont compromis la confiance des patients/clients et pour plus de 80%, elles ont induit des pertes financières vu le temps passé pour y remédier et elles ont entamé la satisfaction des employés. En moyenne, les pharmaciens passent 6,6h/semaine pour trouver des solutions à ces pénuries (entre 2h et 15h/semaine). Seuls 6 pays sur les 24 de l'enquête ne disposent pas d'un système permettant de signaler ces indisponibilités pour les pharmaciens. À travers l'Europe, de fortes différences existent sur le plan des solutions juridiques offertes aux pharmaciens d'officine en cas de pénurie. La substitution générique (79% des pays), l'approvisionnement du même médicament auprès d'autres sources autorisées (comme d'autres pharmacies) (63%) et l'importation des médicaments d'un pays où il est disponible (46%) sont les solutions qui peuvent être fournies dans la plupart des pays européens. Cependant, certaines de ces solutions sont soumises à des restrictions (par exemple, nécessité d'une nouvelle prescription) et peuvent être lourdes et chronophages pour le patient et le pharmacien.