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Qu'est-ce qui s'est passé en 2020? Les dernières données de Sciensano montrent qu'après quelques années marquées par des chiffres plus faibles, le nombre de morsures de tiques est à nouveau à la hausse. "En 2020, 9.935 (4.877 en Wallonie, 4.821 en Flandre et 237 à Bruxelles) morsures ont été rapportées en Belgique. Comme en 2016 et 2017, la saison a débuté au mois de mars, pour atteindre son apogée en juin avant de constater une diminution graduelle entre juillet et août. Les années 2018 et 2019 semblent avoir été des années plutôt exceptionnelles, avec une forte diminution soudaine du nombre de morsures en juillet, très probablement en raison des conditions climatiques extrêmes. En effet, les tiques sont très sensibles au dessèchement et à la chaleur extrême. Bien que 2020 ait été aussi une année globalement chaude et sèche, juillet a été un mois relativement frais et la première vague de chaleur n'a eu lieu qu'en août. Comme les années précédentes, le nombre de morsures de tiques pour 100.000 habitants était plus élevé en Wallonie qu'en Flandre", précise Sciensano. L'Institut ajoute que, pour comprendre l'augmentation sensible constatée (86 morsures/100.000 habs en 2020 vs 74/100.000 en moyenne sur la période 2016-2019), il faut tenir compte de l'impact éventuel de la pandémie sur le comportement de la population, invitée à faire ses activités à l'extérieur et à passer ses vacances au pays. La majorité des signalements (77,1%) concerne en effet des morsures survenues dans un rayon de 10km autour de l'habitation et pendant des activités de loisirs (90%).Cette augmentation des morsures s'est-elle traduite dans le nombre de cas de la maladie de Lyme et d'autres maladies transmises par les tiques? "La collecte de données ne l'indique pas directement, mais il est très probable que la sous-déclaration soit due à l'impact du Covid-19 sur le système de santé et donc sur le rapportage en 2020", estime Sciensano.TiquesNet relance cette année ses activités de recherche sur les pathogènes présents dans les tiques. Sciensano fait donc appel aux personnes qui ont été mordues par une tique pour les enregistrer sur TiquesNet et pour envoyer gratuitement la tique retirée par courrier à Sciensano, entre le 1er avril et le 31 octobre 2021. Seules les tiques retirées de la peau humaine seront analysées. Les résultats de cette étude seront publiés sur TiquesNet en 2022. Comment se protéger ?Le début du printemps est aussi l'occasion pour l'AVIQ de rappeler l'importance de la prévention contre les morsures de tiques et ceci alors que les activités en extérieure sont encouragées. Les tiques affectionnent particulièrement les hautes herbes, les fougères, les forêts et les endroits ombragés. Dès lors, un seul mot d'ordre : prévenir, inspecter, réagir et surveiller. Prévenir: porter des vêtements couvrants (manches longues, pantalons, chaussures hautes...), utiliser éventuellement un répulsif.Inspecter méticuleusement tout le corps de haut en bas, particulièrement au niveau du cou et derrière les oreilles, après une promenade en pleine nature,Réagir en cas de morsure: enlever la tique avec une pince adaptée, sans en comprimer le corps et désinfecter la zone de morsure.Surveiller la zone de morsure pendant 30 jours: si une rougeur grandissante ou des symptômes grippaux sont constatés, consulter un médecin généraliste.