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Cette résolution au Sénat du sénateur CdH André du Bus de Warnaffe intervient après qu'un symposium, organisé fin 2012 au Parlement, avait déjà mis en évidence l'importance des médicaments biosimilaires. L'utilisation croissante des médicaments biologiques pèsera en effet toujours davantage sur les dépenses de l'assurance maladie.Inutilisés Les biosimilaires sont les génériques des biologiques. Ces versions moins chères des médicaments originaux sont susceptibles de générer pas mal d'économies. Actuellement, trois médicaments biosimilaires sont disponibles dans notre pays : érythropoïétine, filgrastim, somatropine. Ensemble, ces trois molécules représentent 54 millions d'euros de dépenses dans les soins de santé. Mais les biosimilaires, bien que moins chers, ne sont quasi pas utilisés. On néglige donc une source importante d'économies potentielles. Et c'est précisément à ce sujet que la résolution entend bien changer les choses.Encouragement Comparaison n'est pas raison, certainement pas lorsqu'il s'agit de comparer les biosimilaires avec les génériques. Les médicaments biologiques sont des molécules très complexes, qui sont produites à partir de cellules vivantes. En réaliser une copie à l'identique n'est pas possible, car une certaine variabilité est inhérente au processus même. Pour cette raison, un biosimilaire doit être testé en profondeur avant d'arriver sur le marché, et son développement est un projet très coûteux. La résolution demande donc aussi que la politique des autorités encourage les entreprises à continuer à investir sur ce marché.Soutien actif Le sénateur André du Bus de Warnaffe demande concrètement au gouvernement : • d'ôter les freins à l'utilisation des biosimilaires dans les hôpitaux ; • d'assouplir la loi afin de permettre la délivrance des biosimilaires dans les officines publiques ; • de proposer des "objectifs de prescription minimaux" spécifiques, afin d'inciter les prescripteurs, y-compris dans les hôpitaux, à utiliser ces médicaments moins chers ; • d'adapter les critères de remboursement pour les médicaments biosimilaires ; • de tenir compte des investissements consentis lors de la fixation du niveau de remboursement du biosimilaire. Le Sénateur CdH ajoute que l'AFMPS doit veiller à la " diffusion active et précise d'une information objective ". Plus loin, il demande l'application de la Directive européenne Transparence aux biosimilaires, par laquelle les autorités de remboursement ne devraient plus juger plus de la qualité, de l'efficacité et de la sécurité de médicaments qui ont déjà franchi toutes les procédures et, par exemple, déjà obtenu une autorisation de mise sur le marché de l'EMA.FeBelGen Dans un communiqué de presse, FeBelGen se réjouit de cette 'proposition de résolution'. Pour son administrateur délégué Joris Van Assche, les biosimilaires sont littéralement vitaux : " Grâce aux biosimilaires moins chers, on est en mesure de soigner certains groupes de patients qui avant cela n'étaient pas pris en charge pour toute une série de restrictions budgétaires".