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Selon les estimations, la RAM proprement dite a causé la mort de 1,27 million de personnes en 2019 et a joué un rôle dans le décès de 4,95 millions d'autres. Au niveau régional, il apparaît que la mortalité due à la résistance est la plus élevée en Afrique occidentale, au sud du Sahara, avec 27,3 décès pour 100 000 habitants, et la plus faible en Australasie, avec 6,5 décès pour 100 000 habitants. La résistance aux infections des voies respiratoires inférieures représente la plus grande part de la charge de morbidité qui a été estimée de deux manières: les décès directement provoqués par la RAM (400.000) et ceux en lien avec la RAM (plus de 1,5 million).Les six principaux agents pathogènes en lien avec les décès dus à la résistance ( Escherichia coli, suivi par Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae, Streptococcus pneumoniae, Acinetobacter baumannii et Pseudomonas aeruginosa) ont été à l'origine, au total, de 929 000 décès imputables à la RAM et de 3,57 millions de décès liés à la RAM. L'étude montre également la différence d'impact de divers agents pathogènes par endroit. De graves lacunes dans les données ont en outre été observées dans différentes régions à faible revenu, ce qui souligne la nécessité d'une extension de la capacité des laboratoires de microbiologie et des systèmes de collecte de données. Les auteurs concluent que les connaissances fournies par leur étude peuvent contribuer à la prise de décisions politiques éclairées et spécifiques au lieu, en matière de programmes de prévention et de lutte contre les infections.