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Le premier conseil de prudence avant la cueillette est de se renseigner sur l'endroit de la récolte pour plusieurs raisons.Certaines plantes basses (inférieure à 30 cm) comme les fraises des bois, les myrtilles, les pissenlits, la petite oseille, l'ail des ours... peuvent être souillées par les fientes d'animaux. Les canidés chasseurs de rongeurs comme le renard roux ou les chiens chasseurs sont les cibles de l'échinocoque (Echinococcus multilocularis).Une espèce de ténia vivant dans l'intestin de l'animal et dont la larve présente dans les excréments contamine les plantes et les baies. Le risque pour l'homme est réel d'autant que l'échinococcose est asymptomatique pendant des années et finit par détruire le foie.En Belgique, les conseils cynégétiques des régions concernées fournissent des rapports annuels consultables dans les maisons communales ou sur le site de l'AFSCA (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire).Pour les plantes et baies sauvages collectées au sol, il est recommandé dans la mesure du possible de les consommer cuites (70°C, 5 min) ou de les congeler à très basse température pendant 5 jours pour éliminer le risque de contamination.Les plantes sauvages trop près des routes sont inconsommables à cause du plomb qui pénètrent les plantes.Les plantes sauvages à côté des champs pulvérisés aux traitements chimiques sont aussi contaminées.Enfin, le cueilleur doit veiller à limiter la récolte des racines et des tiges pour que la plante se renouvelle naturellement.Depuis l'Antiquité, la phytothérapie utilise le sureau noir ( Sambuscus nigra) dans son intégralité : fleurs, baies, écorce et feuilles.En pharmacie, le sureau se décline sous formes de sirop, d'ampoules buvables, de gélules à intégrer dans le cadre d'une alimentation saine pour ses propriétés anti-oxydantes remarquables, ses vitamines et minéraux. La dose quotidienne à ne pas dépasser est de 500 mg d'extrait sec de sureau.Comme le sureau a un effet " insulme-like " hypoglycémiant, il est déconseillé chez les diabétiques sous insuline.Les ombelles de fleurs sont récoltées de mi-mai à début juin et permettent de préparer un sirop ou une gelée de fleurs de sureau mais aussi une eau diurétique, dépurative indiquée dans les problèmes de poids.Préparation : laisser infuser 6 cuillères à café de fleurs séchées de sureau dans un 1 litre d'eau à 80°C pendant 10 minutes puis laisser refroidir le mélange en ajoutant le jus d'un citron bio, une gousse de vanille (coupe-faim).Boire le litre de l'eau " détox " jusqu'à 16 h au plus tard.En vacances, s'asseoir à l'ombre du soleil sous un pin sauvage (Pinus pinea) est d'abord une expérience olfactive. Présent sur tout le bassin méditerranéen, cet arbre évoque un parasol déployé d'où son nom de pin parasol.Si son bois est apprécié par les menuisiers maritimes, son pseudo-fruit, le cône femelle mature écarte ses écailles quand il fait sec et chaud et libère une graine décortiquable à amande comestible, le pignon de pin très recherché pour sa saveur et sa préparation en pesto.Peu de personnes prennent le temps de les ramasser et pourtant, les pignons de pin sont sont une source de protéines végétales (14% de son poids) et d'acides gras mono et polyinsaturés.Le pignon de pin contient aussi des phytostérols (de l'ordre de 236mg/100 gr ) bénéfiques à la santé cardiovasculaire, ce qui le classe parmi les meilleures graines oléagineuses.Sa richesse en phosphore, magnésium, zinc, manganèse, cuivre et vitamines du groupe B, E et K permettent un apport naturel facilement assimilable.Seule précaution d'usage : les allergiques aux noix et oléagineux car le pignon de pin contient des allergènes susceptibles de déclencher un choc anaphylactique.Les personnes sensibles aux lithiases urinaires doivent limiter la consommation de pignons de pin à cause des oxalates présents dans la graine.Ramasser les pignons de pin l'été permet de disposer d'un stock frais tout l'hiver car les acides gras polyinsaturés rancissent avec le temps et deviennent inconsommables. Ils se conservent 3 mois au frigo et 9 mois au congélateur.Sur le littoral français, de nombreux cueilleurs récoltent la plus connue des plantes comestibles du bord de mer, la salicorne(Salicornia sp.) très appréciée des chefs cuisiniers. Elle pousse sur le schorre, en bordure des marais salants et partout où remonte la mer en marée haute.C'est entre mai et fin juillet, que les salicornes sont les plus tendres. Elles se consomment crues en salade, cuites comme les haricots verts ou au vinaigre comme des cornichons. C'est une bonne source de vitamine A.Son biotope charge naturellement la salicorne en sel. Une portion apporte 50% de l'apport en sodium, il est donc conseiller de ne pas ajouter de sel à la préparation et de l'intégrer dans l'alimentation de façon occasionnelle chez les patients hypertendus.Les habitués de l'afterwork enchaînent de nombreux verres. Mais la nouvelle génération s'accorde pour consommer moins d'alcool et aiment découvrir de nouvelles saveurs locales.Les mocktails ('faux' cocktails) sont de véritables nectars de la nature sans alcool : sirop de coriandre, jus de Cranberry, cannelle, cardamome aromatique (Elettaria cardamomum), feuilles d'olivier fraîches, gingembre, baies de sureau, thé rooibos, menthe poivrée fraîche... Barmans et mixologues s'adaptent à la mode du sain et créent des mélanges avec les saveurs de la nature.Pour se faire plaisir cet été : préparez un sirop de romarin en portant à ébullition 200 ml d'eau, 2 cuillères à soupe de romarin ciselé avec 200 gr de sucre, laisser infuser 30 minutes et filtrer.Mixez 150 gr de mûres sauvages fraîches avec le sirop de romarin et le jus d'un citron bio.Répartissez un peu de ce nectar dans un verre sur pied avec des glaçons et de l'eau pétillante, décorez d'une mûre fraîche et d'un brin de romarin. Santé !