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Des chercheurs ont tenté de mesurer les conséquences sur la santé cardiaque du " navettage actif ", autrement dit le fait d'effectuer les trajets domicile-travail quotidiens non pas en transports en commun ou en en voiture, mais à pied ou à vélo.Ils se sont appuyés sur les données du recensement britannique de 2011 qui a inclus 43.077.039 personnes employées âgées de 25 à 74 ans et sur celles du Myocardial Ischaemia National Audit Project 2011-2013, portant sur 117.521 personnes atteintes d'un infarctus du myocarde.Parmi les quelque 43 millions d'actifs, en 2011, ils étaient 8,6% à se rendre à leur travail en marchant et 2,8% à vélo, soit un total de 11,4% (4.531.182 personnes) pour ces deux modes de déplacement. Avec des variations en fonction du sexe : 3,8% de cyclistes hommes et 1,7% de cyclistes femmes ; 11,7% de marcheuses et 6% de marcheurs.Les auteurs constatent que, dans les régions où la marche ou le vélo pour se rendre au travail étaient plus courants en 2011, l'incidence des infarctus du myocarde a diminué pour les hommes et les femmes au cours des deux années suivantes.Après ajustement de différents facteurs, les chercheurs relèvent que pour les hommes se rendant au travail à vélo en 2011, il y a une réduction associée de 1,7% des crises cardiaques l'année suivante. Le résultat est similaire pour les femmes qui s'y rendent à pied.Cependant, la prévalence du " navettage actif " chez les hommes et les femmes n'est pas significativement associée à l'incidence combinée de l'infarctus du myocarde entre 2011 et 2013 après ajustement pour l'activité physique, le tabagisme et le diabète."L'effet de ces déplacements actifs est effectivement modeste comparé aux autres déterminants de la santé cardiovasculaire que sont le tabac, l'obésité, le diabète et l'exercice régulier ", confirme le Pr Chris Gale. " Mais cette étude suggère clairement que se rendre au travail à vélo ou en marchant peut apporter des améliorations à l'échelle nationale sur la santé et le bien-être. "