La proposition visant à assouplir la loi sur la prescription des " controlled drugs " au Royaume-Uni a pour objectif de permettre aux pharmaciens de délivrer librement, dans le futur, certains produits jusqu'ici soumis à prescription, écrit le British Medical Journal. La proposition a été introduite au parlement et doit à présent obtenir l'accord explicite de Priti Patel, la ministre britannique de l'Intérieur.

Entre-temps, plus d'une cinquantaine d'experts du secteur de la santé ont souligné dans un courrier à la ministre qu'un report de cette mesure risque de mettre en danger certains patients, et en particulier des personnes infectées par le Covid-19 qui se retrouvent confrontées à des délais d'attente pour accéder à des médicaments vitaux comme la morphine.

" Dans le pire des scénarios, il n'est pas impensable qu'un retard de deux ou trois heures dans l'administration de la morphine coûte la vie au patient. La modification législative qui nous occupe peut accélérer la procédure pour soulager la douleur ou la détresse respiratoire et donc sauver des vies ", concluent les experts.

L'APB ne voit pas ce besoin en Belgique et n'envisage pas la délivrance sans prescription de ce type de médicament mais, dans le cadre de la crise, elle a proposé la délivrance de médications chroniques sans prescription afin de garantir la continuité des traitements pour les patients qui auraient difficile à se procurer les prescriptions, précise son porte-parole Lieven Zwaenepoel. " Le cabinet et l'Inami n'étaient pas très chaud... et a posteriori, nous constatons nous-mêmes que la combinaison télémédecine/prescription électronique peut fonctionner. Mais les soins différés risquent bien de devenir un problème grave. "

L'APB continue néanmoins à suivre la situation de près. " Le volume de médicaments délivrés a fortement diminué après le pic d'achats observé juste avant le lockdown, (-20 % par rapport à la situation normale) et jusqu'ici, la tendance à la baisse se poursuit. Nous voulons donc examiner s'il n'y a pas d'interruption massive des traitements chroniques. C'est évidemment difficile à chiffrer, mais nous supposons que cela joue en toile de fond et pourrait provoquer des dégâts collatéraux dans un avenir proche... Nous ne pouvons pas encore le confirmer à ce stade, mais nous suivons le dossier de près et nous continuons à nous concerter avec les associations de patients et les pouvoirs publics pour éviter qu'un report des soins ne débouche sur des exacerbations de maladies chroniques et sur une mortalité accrue. La poursuite des traitements chroniques suivant le protocole mis en place, même sans prescription, représente une mesure importante à cet égard. Plusieurs pays de l'UE dont l'Autriche, la France, l'Irlande, l'Espagne, la Pologne et le Portugal l'ont déjà bien compris. Pourquoi faut-il que ce soit si compliqué chez nous ? "

La proposition visant à assouplir la loi sur la prescription des " controlled drugs " au Royaume-Uni a pour objectif de permettre aux pharmaciens de délivrer librement, dans le futur, certains produits jusqu'ici soumis à prescription, écrit le British Medical Journal. La proposition a été introduite au parlement et doit à présent obtenir l'accord explicite de Priti Patel, la ministre britannique de l'Intérieur. Entre-temps, plus d'une cinquantaine d'experts du secteur de la santé ont souligné dans un courrier à la ministre qu'un report de cette mesure risque de mettre en danger certains patients, et en particulier des personnes infectées par le Covid-19 qui se retrouvent confrontées à des délais d'attente pour accéder à des médicaments vitaux comme la morphine. " Dans le pire des scénarios, il n'est pas impensable qu'un retard de deux ou trois heures dans l'administration de la morphine coûte la vie au patient. La modification législative qui nous occupe peut accélérer la procédure pour soulager la douleur ou la détresse respiratoire et donc sauver des vies ", concluent les experts. L'APB ne voit pas ce besoin en Belgique et n'envisage pas la délivrance sans prescription de ce type de médicament mais, dans le cadre de la crise, elle a proposé la délivrance de médications chroniques sans prescription afin de garantir la continuité des traitements pour les patients qui auraient difficile à se procurer les prescriptions, précise son porte-parole Lieven Zwaenepoel. " Le cabinet et l'Inami n'étaient pas très chaud... et a posteriori, nous constatons nous-mêmes que la combinaison télémédecine/prescription électronique peut fonctionner. Mais les soins différés risquent bien de devenir un problème grave. " L'APB continue néanmoins à suivre la situation de près. " Le volume de médicaments délivrés a fortement diminué après le pic d'achats observé juste avant le lockdown, (-20 % par rapport à la situation normale) et jusqu'ici, la tendance à la baisse se poursuit. Nous voulons donc examiner s'il n'y a pas d'interruption massive des traitements chroniques. C'est évidemment difficile à chiffrer, mais nous supposons que cela joue en toile de fond et pourrait provoquer des dégâts collatéraux dans un avenir proche... Nous ne pouvons pas encore le confirmer à ce stade, mais nous suivons le dossier de près et nous continuons à nous concerter avec les associations de patients et les pouvoirs publics pour éviter qu'un report des soins ne débouche sur des exacerbations de maladies chroniques et sur une mortalité accrue. La poursuite des traitements chroniques suivant le protocole mis en place, même sans prescription, représente une mesure importante à cet égard. Plusieurs pays de l'UE dont l'Autriche, la France, l'Irlande, l'Espagne, la Pologne et le Portugal l'ont déjà bien compris. Pourquoi faut-il que ce soit si compliqué chez nous ? "