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C'est l'une des nombreuses conclusions d'une étude britannique que le service Transfer of Care around Medicines (TCAM) a évaluée. Les quelques hôpitaux britanniques qui font usage de ce système envoient, dès la sortie d'un patient, un rapport, un schéma de médication et des prescriptions vers le logiciel de la pharmacie. Le pharmacien sait quels médicaments délivrer et peut éventuellement informer le médecin prescripteur si une information semble peu claire et/ou incomplète. Il est explicitement demandé aux pharmaciens de suivre le patient autant que possible en matière de délivrance de médicaments, de s'assurer qu'il prenne les doses prescrites et que les médicaments lui soient livrés à temps, éventuellement via une livraison à domicile. Le pharmacien effectue aussi les vérifications de médicaments utiles. Des chercheurs ont suivi 1.130 patients autorisés à quitter l'hôpital après une admission entre janvier 2017 et octobre 2017. De ce groupe, 365 patients ont pu utiliser le service TCAM. Les 765 patients restants n'ont pas été suivis par leur pharmacien et représentaient le groupe contrôle. Seuls 35 patients (8,5%) du groupe TCAM ont été réadmis dans les 30 jours qui ont suivi leur sortie. Dans le groupe contrôle, 178 ont été réadmis les 30 jours, soit 23,3%. La différence entre le groupe TCAM et le groupe contrôle est claire. " Les résultats confirment les conclusions des études précédentes, à savoir que les interventions du pharmacien, après une hospitalisation, peuvent considérablement réduire le nombre de réadmissions ", expliquent les auteurs. Le service TCAM n'est disponible que dans une poignée de réseaux hospitaliers britanniques, mais la prestation de service fournie par le pharmacien aurait déjà signifié une économie de 50 millions de livres en dépenses de santé inutiles pour le National Health Service (NHS), d'après les conclusions provisoires d'un économiste de la santé.