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Après un Foreverland très Belle Epoque dans la pochette et le propos, le voici qui, dans un album très prolixe et varié de 16 morceaux, semble se plonger avec délectation dans les années 60 - les Beatles d' Obladi Oblada pour Norman and Norma, When the working day is done évocation de The days of pearly spencer de David McWilliams (un autre Irlandais), ou encore au travers des violons de You'll never work in this town again. Mais il évoque surtout les eighties : Office politics rappelle Propaganda et The art of noize voire Grandmaster Flash pour le rap des couplets, Dark days are here again de Jona Lewie, et l'on pense au Heaven 17 de Let me go sur The life and soul of the party.De-ci de-là, bien sûr, des chansons plus lentes et mélancoliquement orchestrées, marque de fabrique de Hannon, comme Feather in your cap ou I'm a stranger here. Reste que c'est le mot machine ( Infernal machines) au sens synthétiseur vintage qui revient sur cet album virevoltant, Neil s'amusant comme un petit fou dans des compositions évoquant de façon drolatique Steve Reich dans Philip and Steve's furniture and removal company, les keyboards sur The synthetiser service center summer super sale, un test de synthés en effet. Sur le très Thomas Dolby Psychological evaluation, l'auteurcompositeur-interprète cite d'ailleurs Heaven 17 et... Dolby comme influence musicale.Ode à une époque où les machines avaient encore une âme, un album merveilleusement nostalgique, mélancolique et drôle : une autre divine comédie...