Le vendredi 13 mars 2020, notre pays entamait son premier confinement. C'était il y a un an, même si cela semble parfois une éternité. Le déroulement, le cadre et les rencontres (ou non) de cette journée fatidique sont restés gravés dans nos mémoires, même si nous ne savions pas encore ce qui nous attendait ni combien notre vie allait être bouleversée sur tous les plans. L'incertitude face à l'avenir, la peur du virus et la méfiance vis-à-vis des autres ont fait leur entrée dans notre quotidien.

Heureusement, cette "nouvelle normalité" s'est aussi doublée d'évolutions positives. La solidarité au sein de la société a gagné du terrain et on a vu se développer une volonté d'aider les autres, fût-ce dans les limites des possibilités du moment. Les pharmaciens aussi ont apporté leur petite pierre, notamment en organisant la livraison de médicaments aux patients moins mobiles. En collaboration avec les médecins de famille et les structures de soins à domicile, ils ont permis à la première ligne de tenir le coup, et ces efforts conjoints ont renforcé les liens interprofessionnels.

Nombre de personnes qui s'expriment dans cette édition et sur notre site confirment cette évolution. Bart Kerre, pharmacien à Louvain, évoque à cet égard un projet lancé à la KU Leuven pour permettre aux médecins de faire un stage en officine pour découvrir la réalité du pharmacien, et vice-versa. Nous aurons l'occasion d'y revenir le mois prochain.

Les médecins et pharmaciens que j'ai rencontrés au centre de vaccination de Ninove (réportage à découvrir sur lepharmacien.be) saluent également la collaboration interdisciplinaire qui s'est développée dans leur région et espèrent de tout coeur qu'elle se poursuivra "après le Covid". Le déploiement des centres de vaccination représente sans doute le plus gros casse-tête logistique depuis la Seconde Guerre Mondiale, pour reprendre les termes de Dany Dewitte, responsable du centre.

Un autre point qui nous a frappés dans ce centre: l'enthousiasme et la disponibilité de tous ses collaborateurs, qu'il s'agisse du personnel médical et administratif ou des stewards et gardiens de parking bénévoles qui orientent les visiteurs. Ils méritent tous d'être remerciés et félicités... voire plus si possible.

Enfin, au cours de cette année pas comme les autres, les pharmaciens ont dû plus que jamais (et sans doute un peu trop) mobiliser toutes leurs ressources. Comme bien d'autres prestataires de soins, vous avez certainement été durement touchés par la pandémie sur le plan aussi bien physique que psychologique... et cela se reflète dans votre participation massive à la grande enquête sur les assuétudes et le burn-out que nous avons soumise à un public de médecins et de pharmaciens. Les 4.000 réponses reçues (dont 700 émanent de pharmaciens) sont déjà un indice de l'état d'esprit de la première ligne ; les résultats, que nous vous présenterons dans notre édition du mois de mai, viendront probablement le confirmer.

Ces derniers mois, les pharmaciens ont dû plus que jamais mobiliser toutes leurs ressources

veerle.caerels@roularta.be, pharmacien@roularta.be

@VeerleCaerels, @pharmacienBE

Le vendredi 13 mars 2020, notre pays entamait son premier confinement. C'était il y a un an, même si cela semble parfois une éternité. Le déroulement, le cadre et les rencontres (ou non) de cette journée fatidique sont restés gravés dans nos mémoires, même si nous ne savions pas encore ce qui nous attendait ni combien notre vie allait être bouleversée sur tous les plans. L'incertitude face à l'avenir, la peur du virus et la méfiance vis-à-vis des autres ont fait leur entrée dans notre quotidien. Heureusement, cette "nouvelle normalité" s'est aussi doublée d'évolutions positives. La solidarité au sein de la société a gagné du terrain et on a vu se développer une volonté d'aider les autres, fût-ce dans les limites des possibilités du moment. Les pharmaciens aussi ont apporté leur petite pierre, notamment en organisant la livraison de médicaments aux patients moins mobiles. En collaboration avec les médecins de famille et les structures de soins à domicile, ils ont permis à la première ligne de tenir le coup, et ces efforts conjoints ont renforcé les liens interprofessionnels. Nombre de personnes qui s'expriment dans cette édition et sur notre site confirment cette évolution. Bart Kerre, pharmacien à Louvain, évoque à cet égard un projet lancé à la KU Leuven pour permettre aux médecins de faire un stage en officine pour découvrir la réalité du pharmacien, et vice-versa. Nous aurons l'occasion d'y revenir le mois prochain. Les médecins et pharmaciens que j'ai rencontrés au centre de vaccination de Ninove (réportage à découvrir sur lepharmacien.be) saluent également la collaboration interdisciplinaire qui s'est développée dans leur région et espèrent de tout coeur qu'elle se poursuivra "après le Covid". Le déploiement des centres de vaccination représente sans doute le plus gros casse-tête logistique depuis la Seconde Guerre Mondiale, pour reprendre les termes de Dany Dewitte, responsable du centre. Un autre point qui nous a frappés dans ce centre: l'enthousiasme et la disponibilité de tous ses collaborateurs, qu'il s'agisse du personnel médical et administratif ou des stewards et gardiens de parking bénévoles qui orientent les visiteurs. Ils méritent tous d'être remerciés et félicités... voire plus si possible. Enfin, au cours de cette année pas comme les autres, les pharmaciens ont dû plus que jamais (et sans doute un peu trop) mobiliser toutes leurs ressources. Comme bien d'autres prestataires de soins, vous avez certainement été durement touchés par la pandémie sur le plan aussi bien physique que psychologique... et cela se reflète dans votre participation massive à la grande enquête sur les assuétudes et le burn-out que nous avons soumise à un public de médecins et de pharmaciens. Les 4.000 réponses reçues (dont 700 émanent de pharmaciens) sont déjà un indice de l'état d'esprit de la première ligne ; les résultats, que nous vous présenterons dans notre édition du mois de mai, viendront probablement le confirmer.