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Vitamine C L'organisme humain étant incapable de synthétiser la vitamine C, il faut donc l'ingérer. On la trouve surtout dans les fruits (kiwis, agrumes, fraises...) et les légumes frais (poivrons, choux, persil, cresson...). Elle est sensible à l'oxydation, à la lumière et à la chaleur. Les modes de cuisson ont donc ici toute leur importance ; les pertes seront moindres lors d'une cuisson des aliments au micro-ondes ou à la vapeur que par blanchiment. Les conserves ne contiennent pratiquement plus de vitamine C. Apports conseillées On estime la teneur en vitamine C de l'organisme humain à 1.500 mg. Les signes cliniques de carences apparaissent pour des taux de 300 à 400 mg, ce qui représente des ingesta inférieurs à 10mg/jour pendant plusieurs mois. Les apports conseillés sont de 100 à 120mg/jour, mais les besoins augmentent dans certaines circonstances : grossesse, allaitement, tabagisme, alcoolisme, infection, inflammation, diabète et exercice physique. Mais aussi lors de la prise de certains médicaments - £strogène, pilule contraceptive, tétracycline, sans oublier l'aspirine qui diminue l'absorption de vitamine C et augmente son excrétion urinaire. Les vitamines du groupe B Vitamines présentes dans de nombreux aliments, les besoins en vitamines B1, B2 et B6 sont généralement couverts par l'alimentation. Cependant, dans certaines situations (par exemple en cas d'alcoolisme chronique ou chez les personnes âgées), un déficit peut survenir suite à un défaut d'absorption ou à une augmentation des besoins. Les principales sources de vitamine B1 ou thiamine sont la levure de bière, le germe de blé, les viandes (avec une mention spéciale pour le porc), les volailles, les poissons, les céréales complètes et les légumes crus. Elle est cependant sensible à la chaleur et éliminée dans l'eau de cuisson. Elle optimalise le rendement énergétique des glucides et ses besoins sont proportionnels à la quantité de glucose ingéré. Les besoins sont également augmentés en cas de grossesse et d'allaitement. La carence appelée béribéri se manifeste par des troubles neuropathiques et cardiovasculaires. Vitamine B2 On retrouve la vitamine B2 ou riboflavine dans de nombreux aliments. Dans les pays européens, les apports alimentaires habituels sont supérieurs aux besoins évalués. Autrement dit, il existe peu de carences en dehors de pathologies qui entraînent des problèmes d'absorption intestinale. Les contraceptifs hormonaux diminuent le taux. Le manque se manifeste par de la perlèche, de la dermatite séborrhéique et de la stomatite. Vitamine B6 La vitamine B6 (pyridoxine) joue un rôle important dans le métabolisme des acides aminés. Les besoins seront donc influencés par l'importance de l'apport alimentaire en protéines. Vu sa présence dans de nombreux aliments (levure de boulanger, foie, germe de blé....), les besoins estimés à 2mg/j environ chez l'adulte sont généralement couverts, l'apport alimentaire moyen en Europe variant entre 1,6 et 3,6mg/j. Aucune toxicité n'est observée pour des apports de 3 à 4 fois cette quantité, mais une administration prolongée de doses de 500mg/j peut entraîner une neurotoxicité, des troubles de mémorisation et des lésions cutanées. De nombreux médicaments en augmentent les besoins : £strogènes, corticoïdes, antidépresseurs tricycliques et IMAO. Il en va de même en cas d'hyperthyroïdie, d'urémie et d'alcoolisme. On pourra la conseiller en cas de hyperhomocystéinémie, de rétention hydrosodée, de syndrome prémenstruel, de crampes et spasmes musculaires, de dermites séborrhéique et de névrite. Il faut également savoir que la vitamine B6 diminue l'activité de la levodopa, des barbituriques et de la phénytoïne. Vitamine B9 Quant à la vitamine B9 ou acide folique, son rôle est surtout connu dans la prévention des malformations du tube neural chez le f£tus, bien que cette vitamine joue un rôle plus large. Il est conseillé de donner des doses de 400µg/j chez les jeunes femmes désireuses de maternité dès l'arrêt de la contraception. D'autre part, certains médicaments comme, entre autres, les anti-inflammatoires à forte dose, certains antiépileptiques et surtout le méthotrexate peuvent induire des déficits. On conseillera donc des suppléments dans ces cas. Une carence légère provoque de l'inflammation des muqueuses et des changements d'humeur, tandis qu'un déficit plus sévère est responsable d'anémie mégaloblastique. Vitamine B12 La vitamine B12 ou cyanocobalamine se trouve dans les abats, le poisson et les fruits de mer, les £ufs, le fromage et la viande rouge. Les végétaliens stricts en sont souvent déficitaires. Des apports alimentaires insuffisants ou un défaut d'absorption intestinale provoquent de l'anémie mégaloblastique et des troubles neurologiques. La prise prolongée de metformine, d'inhibiteurs de la pompe à proton ou d'antihistaminique H2 peut induire un déficit. Aucune toxicité de cette vitamine n'a encore été mise en évidence.