...

A quel moment faut-il prendre cette difficile décision ? Comment cela se passe-t-il concrètement ? Quel est le rôle du vétérinaire ? Et qu'advient-il du corps de l'animal ? Autant de questions qu'est en droit de se poser le propriétaire d'un animal âgé ou malade. L'animal ressent-il encore vraiment du plaisir à rester en vie ou vaut-il mieux mettre un terme à son existence ? Comment avoir la certitude, en tant qu'homme, d'avoir pris la bonne décision ? Difficile en effet de répondre à cette dernière question. Un seul élément doit peser dans la balance : l'intérêt de l'animal. Laisser dépérir un animal malade et fermer les yeux devant la douleur endurée est tout aussi irresponsable que de piquer un animal prématurément ou sans raisons valables. Comment détecter la douleur ? Les propriétaires attentifs remarqueront d'ailleurs très rapidement quand leur animal de compagnie aura définitivement perdu goût à la vie. Quelques indicateurs majeurs : L'animal va-t-il souffrir ? Venant du grec, le terme " euthanasie " signifie littéralement " mort douce ". Beaucoup d'inconditionnels animaliers émettent des doutes sur le fait que l'animal a conscience qu'il va mourir et que, pendant cette 'anesthésie fatale', il ne souffrira pas. Du côté des professionnels, on affirme que les animaux plongent dans un doux sommeil sans ressentir la moindre douleur et sans avoir nullement conscience qu'ils s'endorment à jamais. Être ou ne pas être présent ? Le choix est évidemment laissé au propriétaire. Certains préfèrent passer ces derniers moments aux côtés de leur animal, en sachant d'avance que cela restera sans doute un moment très difficile à passer. Les grands sensibles choisissent par contre d'éviter de rester lors de l'euthanasie de leur animal. Mieux vaut en tous cas que le maître se soit bien préparé à ce choix à faire, et ce, avant d'être mis devant le fait accompli et de devoir prendre une décision immédiate qui pourrait créer une anxiété chez l'animal. Qu'advient-il du corps de l'animal ? Deux options sont envisageables : Faire son deuil Le deuil fait partie intégrante de chaque relation nouée entre deux êtres vivants. La relation entre l'homme et l'animal ne fait ainsi pas exception. Après la disparition de l'animal, une période de deuil est nécessaire et tout à fait normale. Sa durée, plus ou moins longue, dépendra fortement d'une personne à l'autre. Certains maîtres peuvent en effet être particulièrement touchés par la mort de leur animal de compagnie. Ils ont non seulement le sentiment d'avoir perdu un fidèle compagnon, mais ressentent aussi un manque par rapport à toutes les activités qu'ils avaient l'habitude de faire avec leur animal : se promener dans les bois, jouer dans le jardin, partir faire de longues balades... Autant de moments perdus du jour au lendemain. Ce qui peut aider Parfois, il est difficile de trouver les mots justes face à un patient de l'officine qui vous parle toujours avec chagrin de son animal, et ce, des mois après sa mort. Consolez-vous en vous disant que le fait d'en parler avec ses amis, sa famille et ses proches reste sans doute le meilleur moyen de faire son deuil. Un nouvel animal à la maison De nombreuses personnes avouent ne pas pouvoir vivre sans un animal à la maison. Après le décès de leur fidèle compagnon, elles s'empressent souvent d'accueillir un nouvel animal de compagnie. D'autres préfèrent par contre prendre leur temps avant de se décider. Au final, la seule chose qui compte reste que la solution choisie convienne autant au maître qu'à l'animal, sachant que les décisions prises dans l'urgence ne sont pas toujours les plus judicieuses.