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Fin janvier, l'Association Pharmaceutique Belge (APB) et l'Office des Pharmacies Coopératives de Belgique (OPHACO) ont lancé un appel au monde politique pour ouvrir le dialogue sur l'automédication. Une question d'une cuisante actualité "face à la popularité croissante de l'automédication, aux dérives de la marchandisation, et pour en contenir les risques potentiels", estiment-ils. "En Belgique, le recours à des médicaments et autres produits de santé non soumis à prescription (NSP) est une pratique courante que la crise du coronavirus a largement renforcé. Or l'automédication dans des conditions ni connues, ni contrôlées par des professionnels de santé peut mener à des comportements dangereux, dont une consommation anarchique. D'où l'importance d'une automédication responsable et accompagnée par un pharmacien d'officine"."Pivot des soins pharmaceutiques, l'automédication accompagnée constitue aussi, et surtout, une garantie et une opportunité pour les patients, la santé publique et les payeurs sociaux", soulignent l'APB et l'OPHACO dans leur note politique adressée au monde politique. Dans l'objectif de garantir la qualité et la sécurité de la dispensation des NSP, les pharmaciens invitent donc le monde politique à ouvrir un débat d'intérêt général, pour une politique simple et cohérente, bénéfique pour la Santé Publique.Dans leur note, ils constatent que la popularité des autres canaux de distribution est en hausse, que ce soit internet (13%), les supermarchés (12%), ou les parapharmacies (11%). De fait, c'est au même moment, que l'on a appris que Colruyt mettait son réseau Collishop à disposition pour le retrait des commandes faites chez Newpharma, ce qui représente 400 points de collecte. Fin 2017, la famille Colruyt via son fond d'investissement Korys et Colruyt Group est en effet devenue actionnaire majoritaire de Newpharma. Aujourd'hui, cette initiative va de pair avec l'élargissement de la gamme de produits para-pharmaceutiques dans ses magasins: 80 points de vente dans un premier temps, mais l'objectif est de poursuivre ce déploiement. Cette annonce a bien sûr suscité le mécontentement de l'APB qui regrette surtout que de nombreux médicaments en vente libre peuvent être directement achetés sur le site de Newpharma et ceci, sans encadrement adéquat.