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En route vers le médecin local où elle est accueillie par une auxiliaire de santé. Le médecin n'a vraiment pas le temps de la voir, mais l'auxiliaire va se renseigner... après quoi cette dernière - l'auxiliaire de santé - rédige une prescription (!) et la donne au patient. Dans tout le processus, ils n'ont pas aperçu une seule blouse blanche. Conséquence logique : par précaution le couple est rentré en Belgique. Alors que pour nous, une telle approche est ahurissante, les Néerlandais, eux, s'y sont déjà bien habitués... Et ils passent la frontière belge en cas de situations plus sérieuses.Cette situation particulièrement extrême pourrait être à double tranchant. Nous avions déjà donné l'exemple de la piqûre chez les diabétiques - qui si on suit la loi à la lettredoit se faire dans un environnement hospitalier. Ou prenez par exemple le vaccin contre la grippe. Grippe qui entraîne chaque année des coûts importants pour la société. Non, pas à cause de ceux qui en décèdent, c'est ce qui est le plus accablant. Mais à cause de ceux - surtout les personnes âgées - qui atterrissent à l'hôpital et qui doivent souvent y séjourner assez longtemps et à cause de ceux qui doivent s'absenter du travail pendant toute une semaine car ils sont cloués au lit avec de la fièvre... Pour ne pas parler des parents qui ne peuvent pas laisser leurs enfants grippés à la crèche et qui doivent donc prendre des vacances forcées pour garder leur progéniture et finalement tomber malade à leur tour. Vous connaissez le topo. Chaque hiver, ils débarquent dans vos pharmacies.Si l'on veut avancer en matière de santé et éviter des pertes économiques importantes, alors il est nécessaire que le plus de monde possible se rappelle que se faire vacciner est une bonne option. Le médecin peut dans ce cas-là être un bon point de contact, mais malheureusement il n'atteint pas suffisamment de personnes. Le pharmacien est une bien meilleure idée... Mais il faut faciliter les choses dans un monde où tout le monde est pressé et occupé. Devoir aller d'abord chez le médecin, puis chez le pharmacien et encore une fois chez le médecin est inacceptable, tout comme pour le secteur des soins de santé. Une première étape serait de permettre au pharmacien de délivrer un vaccin contre la grippe sans prescription aux patients qui disposent d'un DPP. On réduirait ainsi de moitié le temps d'attente au cabinet médical ainsi que le nombre de consultations. Un cap supplémentaire serait de permettre au pharmacien de vacciner lui-même le patient... Mais il est peu probable que les médecins renoncent à cet élément (lucratif) de leurs tâches. Lors d'un sondage réalisé par 'Le Pharmacien' il y a deux ans, il était, en outre, ressorti que tous les pharmaciens n'étaient pas demandeurs...