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Cette édition du Vig-News, édité par l'AFMPS le 24 octobre dernier, s'inscrit parfaitement dans la campagne #MedSafetyWeek qui a lieu cette semaine (6 au 12 novembre). La newsletter électronique semestrielle, destinée aux professionnels de la santé, reprend une sélection de communiqués de pharmacovigilance, publiés entre le 1er janvier 2023 et le 30 juin 2023. Parmi ces nombreuses communications, épinglons celle qui concerne le paracétamol et le risque d'intoxications involontaires. "Même si le risque d'intoxication par le paracétamol est bien connu, le nombre de cas d'intoxications rapportées en Belgique reste très élevé. Ainsi, selon le rapport annuel du Centre Antipoisons de l'année 2021, le paracétamol est le médicament pour lequel le nombre d'appels est le plus élevé et ce chiffre est en augmentation de 17,0% par rapport à l'année précédente. En 2021, une forte augmentation des empoisonnements au paracétamol a été remarquée. Dans ce contexte, le CBIP estime qu'une des causes possibles de surdosage est la prise concomitante de plusieurs spécialités contenant du paracétamol sans que le patient ne s'en rende compte. Pas moins de quarante spécialités différentes contenant du paracétamol (seul ou en association) sont commercialisées en Belgique à la date du 20 juin 2023".Un deuxième avis concerne le paracétamol et l'association paracétamol + tramadol, mis en relation avec un syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse (ou syndrome DRESS, Drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms), se manifestant par une éruption cutanée et une pyrexie, suivies de graves symptômes tardifs d'hypersensibilité, d'une insuffisance hépatique, d'un gonflement des ganglions lymphatiques, d'une augmentation des globules blancs, d'une éosinophilie et d'une apparition de lymphocytes atypiques. Le tout s'accompagne souvent d'une réactivation virale, comme le virus de l'herpès type 6 (HHV-6). Toujours au rayon des antidouleurs, le Vig-News relaie la mise en garde de la FDA concernant l'hyperalgésie ou la sensibilité accrue à la douleur (appelée allodynie) induites par les opioïdes. "Cet état, qui peut survenir à n'importe quelle dose, mais plus souvent à des doses élevées et lors d'une utilisation à long terme, peut être difficile à reconnaître et peut entraîner une augmentation de la dose d'analgésique opioïde, ce qui pourrait aggraver l'hyperalgésie induite par les opioïdes et augmenter le risque de dépression respiratoire". Il invite les médecins, mais aussi les pharmaciens et infirmiers à consulter le nouvel e-learning proposé par le CBIP portant sur la communication avec les patients douloureux chroniques au sujet des opioïdes et de la douleur. Enfin, il rappelle encore une fois le risque d'interactions avec le Millepertuis, entraînant soit une baisse d'activité, comme par exemple avec les antibiotiques, contraceptifs, anticoagulants et antiépileptiques; soit une intensification de l'effet entraînant de l'agitation, des troubles anxieux ou des troubles psychiatriques graves. "Les pharmaciens et les médecins généralistes peuvent ignorer que leurs patients utilisent des préparations à base de plantes contenant du millepertuis. Il convient donc de mettre en garde les patients contre le risque de ces interactions", insistent les auteurs dans Vig-News.