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Parfumer l'air ambiant ou le purifier, éloigner les parasites, favoriser la détente ou soulager les bobos: les huiles essentielles ont le vent en poupe auprès du grand public. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes en France vient d'éditer sur son site un fascicule d'information pour utiliser ces huiles essentielles en toute sécurité. Ce guide explique ce qu'est une huile essentielle, la réglementation en fonction de l'usage préconisé, où trouver l'information, les principaux modes d'utilisation: cosmétiques, alimentaires, en cuisine à chaud ou à froid, médicaments, compléments alimentaires, substances biocides... On y apprend par exemple, que seules les huiles essentielles de qualité alimentaire peuvent porter le logo européen eurofeuille. Enfin, dix précautions d'emploi de ces huiles sont rappelées au grand public: usage déconseillé chez l'enfant, la femme enceinte ou allaitante; les personnes âgées et souffrant de pathologies chroniques; ne jamais les injecter; ne jamais les laisser à portée des enfants; ne jamais les chauffer... Bref, de quoi remettre les idées des amateurs en place. Une nouvelle étude, présentée le 19 mars dernier à l'ENDO 2018, le congrès annuel de l'Endocrine Society à Chicago, en appelle d'ailleurs une nouvelle fois à la prudence. Kenneth Korach et ses collègues avaient déjà démontré que les HE de lavande et d'arbre à thé avaient des propriétés oestrogéniques et anti-androgéniques. Ils viennent de montrer que les principales substances qu'elles contiennent agissent comme des perturbateurs endocriniens.