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A l'heure où nos décideurs politiques se creusent les méninges pour grapiller des euros à droite à gauche et parvenir à boucler le budget, l'Institut Itinera déboule avec une série de recommandations destinées à dégager des économies à long terme. Itinera reproche en effet au gouvernement de s'arrêter trop souvent à des économies à court terme, sans penser aux réformes structurelles dont le secteur a pourtant grandement besoin. Réformer le financement des soins Il faut réformer le financement des soins, en recalculant les honoraires et le budget des hôpitaux pour les soins sur base des coûts réels. Le système doit s'orienter sur la qualité et le paiement forfaitaire. Réorganiser les soins Penser autrement l'organisation des soins, en créant des centres de référence spécialisés, des réseaux de formation rationnalisés et des répartitions des tâches avec la première ligne autour du patient. Passer d'une politique de diplôme rigide vers une politique de compétences dynamiques tout en veillant au glissement des tâches entre les différents métiers. Diminuer la charge administrative Itinera préconise d'introduire un dossier électronique partagé uniforme capable d'économiser jusqu'à 25 % sur toutes les dépenses des soins de santé. La gestion en ligne de ce dossier dépend du patient et du médecin de famille, mais doit être consultable par toutes les organisations de soins et prestataires. La simplification administrative permettrait d'ailleurs d'économiser à court terme pas moins de 90 millions d'euros. Focus sur la qualité La qualité des soins doit rester un élément central pour améliorer encore l'efficacité. Il faut stimuler le travail en équipe, l'optimalisation des processus et des réseaux de formation. Travailler plus efficacement et de manière plus sûre. Innovation La technologie et l'innovation sont aussi essentiels dans les soins, à condition de demander une valeur objective pour l'argent avec des résultats garantis, l'encouragement d'une concurrence post-brevet et la suppression des technologies démodées. Les idées du secteur permettraient de réaliser 50 millions d'euros d'économies à court terme. Responsabiliser le patient Le patient a aussi une responsabilité dans ses dépenses en soins de santé. Réformer les tickets-modérateurs en fonction de l'adéquation ou non des soins, certainement dans les urgences, résulterait en une économie à court terme de 50 millions d'euros. Prévention adaptée Investir dans la prévention là où l'effet positif a été prouvé. Investir par exemple 30 euros dans la prévention des chutes des personnes âgées dégagerait une économie de 300 euros par personne. Politique antifraude Les soins de santé sont une cible toute trouvée pour les fraudeurs. Tous les acteurs (patients, prestataires, organisations de soins, caisse maladie/d'assurance maladie) devraient s'engager activement dans le dépistage et la réduction de la fraude dans les soins. A l'étranger, chaque euro investi permet d'en récupérer huit.