On sait déjà que l'insuline peut être conservée à température ambiante, mais des nouvelles données montrent qu'elle peut être conservée sans réfrigération pendant des mois et ce, sans perdre son efficacité.
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Pour obtenir les meilleurs résultats, l'insuline doit être conservée à l'abri de la lumière directe et ne doit pas être exposée à des températures trop froides (en dessous de zéro) ou trop chaudes (au-dessus de 25°C). Aiinsi, les fabricants suggèrent de conserver les flacons intacts à basse température et, une fois ouverts, de les conserver à température ambiante pendant quatre à six semaines, bien que la durée d'utilisation et les recommandations en matière de température maximale varient. Pour l'insuline humaine, les recommandations de durée de conservation en cours d'utilisation peuvent aller de 10 à 45 jours, et la température maximale d'utilisation varie entre 25°C et 37°C.Quant aux directives sur le stockage de l'insuline, elles peuvent prêter à confusion parce qu'elles indiquent que l'insuline peut être conservée à température ambiante, une notion qui peut avoir une signification différente selon les personnes et les régions. Une étude publiée par la Cochrane Collaboration et qui a analysé les effets de différentes températures sur l'insuline montre que les récipients non ouverts de certains types d'insuline humaine peuvent être conservés à des températures allant jusqu'à 25°C, pendant six mois, sans perdre de leur efficacité."Dans des circonstances normales, l'insuline non ouverte doit être conservée à environ 4°C dans les réfrigérateurs, et l'insuline en cours d'utilisation à température ambiante. Cependant, notre étude a fourni de nouvelles données pour les personnes vivant dans des conditions difficiles, ce qui signifie que l'insuline peut être utilisée pendant des périodes prolongées et à des températures plus élevées sans perte d'activité significative", explique Bernd Richter, l'un des auteurs.Selon lui, ces résultats soulèvent de nouvelles questions qui pourraient faire l'objet de recherches futures, par exemple en étudiant les effets non seulement de la température, mais aussi du mouvement. "Ainsi, les personnes qui utilisent des pompes à insuline les portent près de leur corps, ce qui entraîne une température plus élevée, et elles sont plus ou moins continuellement en mouvement. Nous avons également besoin de données sur les personnes qui vivent dans des conditions climatiques froides et qui trouvent des moyens de protéger l'insuline du gel". " Cette recherche souligne également l'importance de trouver des données pour d'autres composés et médicaments sensibles à la température, tels que les médicaments antirhumatismaux", conclut Bernd Richter.