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Désormais, à côté des systèmes de pharmacovigilance, de matériovigilance, de cosmétovigilance et de toxicovigilance, il y a la nutrivigilance. Il s'agit d'un système de vigilance alimentaire géré par le SPF Santé publique. L'objectif? Protéger la santé des consommateurs en identifiant rapidement les effets indésirables liés à la consommation de certaines denrées alimentaires. "Toute déclaration peut aider à identifier des tendances et des risques émergents, ce qui peut conduire à la mise en place de mesures préventives pour éviter d'autres incidents similaires. Elle incite également les fabricants à améliorer la qualité de leurs produits", indique le SPF.Quatre aliments sont visés: -les compléments alimentaires;-les nouveaux aliments, c'est-à-dire des aliments ou ingrédients alimentaires qui n'étaient pas consommés en quantité significative avant le 15 mai 1997 dans l'Union européenne. Par exemple, les graines de chia, les insectes, le jus de noni...;-les aliments destinés à des groupes spécifiques, par exemple les préparations pour nourrissons;-les aliments enrichis en vitamines ou en minéraux, par exemple, les boissons énergisantes ou les céréales pour petit-déjeuner.Que peut-on déclarer ?La Nutrivigilance est en charge des effets indésirables liés à des produits alimentaires conformes. A l'opposé, les intoxications alimentaires qui résultent de la contamination d'aliments, comme les bactéries, ne font pas partie de la Nutrivigilance et doivent être déclarées à l'Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA) Les effets indésirables à déclarer sont des réactions négatives résultant de la consommation des 4 types d'aliments mentionnés plus haut. Par exemple : rougeurs, crampes intestinales, perte de poids, hypertension, hépatite, fièvre, maux de tête, marqueurs sanguins altérés, insuffisance rénale, reflux gastro-oesophagien, constipation... Les effets indésirables survenus suite à une mauvaise utilisation du produit peuvent également être signalés.Qui peut déclarer les effets indésirables ?Le citoyen à savoir toute personne qui a connaissance d'effets indésirables, même si elle n'a pas consommé elle-même la denrée alimentaire.Les professionnels de santé : médecins, pharmaciens, diététiciens, infirmiers, kinésithérapeutes...Les opérateurs : fabricants, distributeurs, détaillants... Soit, toute société impliquée dans la chaîne du produit, de sa fabrication à sa disposition au consommateur. Les opérateurs ont une obligation légale de déclarer ces effets, les autres déclarants peuvent le faire sur base volontaire.Où déclarer des effets indésirables ?Via le formulaire de déclaration des effets indésirables .Le SPF Santé publique évalue tous les dossiers. Les déclarations suffisamment documentées sont étudiées par un expert médical spécialisé et par la Commission de Nutrivigilance, composée de différents experts, médecins et professionnels de santé. Selon le résultat des évaluations, des effets constatés et du nombre de déclarations reçues, le SPF Santé publique décide si une étude de sécurité est nécessaire pour un ingrédient spécifique et si des mesures doivent être prises sur un produit ou un ingrédient.