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" Vu ce qui nous attend, tous les pharmaciens doivent se montrer solidaires dans cette action ", affirme Marc-Henry Cornely (Ophaco) en fourbissant les armes. " Sans aucune forme de concertation et dans une totale contradiction avec la teneur des textes rédigés tout récemment en vue du cadre pluriannuel, le gouvernement réclame des pharmaciens des efforts disproportionnés. Même dans la déclaration de politique du ministre Michel, il n'était nulle part question de telles mesures. " Personne parmi les pharmaciens ne s'attendait à ce que les accords budgétaires débouchent sur ce résultat, et la confiance dont jouissait jusqu'ici la ministre De Block s'est évaporée en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire. " Depuis le début de cette année, nous avons mené des discussions extrêmement sérieuses avec les autorités pour parvenir à un cadre pluriannuel pour les pharmaciens. Il y a deux semaines encore, Maggie De Block déclarait vouloir attendre la fin des négociations budgétaires pour y mettre la dernière main. Nous savons à présent ce qu'il en est... et les mesures qui touchent les pharmaciens - et donc les patients - sont pour nous tout simplement inacceptables ", ont déclaré l'APB et le réseau des pharmaciens flamands VAN. Jusqu'ici, la ministre De Block ne se bornait pas à soutenir l'idée de confier beaucoup plus de soins pharmaceutiques aux pharmaciens : elle en faisait une véritable priorité ! Aujourd'hui, un fossé gigantesque sépare toutefois l'intention et le discours, les actes qui ont été posés et ceux qui ont été omis. Les 5% prévus pour l'indexation des honoraires et des rémunérations existantes sont passés à la trappe, tout simplement. Pas étonnant que des actions se profilent. Aller brandir des slogans dans les rues de Bruxelles ne servirait à rien et une grève des officines ne toucherait que les patients et le tiroir-caisse des pharmaciens eux-mêmes. Dans un premier temps, l'idée est donc de coller des autocollants noirs arborant la mention " Merci, Maggie " sur tous les médicaments qui ne sont plus remboursés ou dont le prix augmente. La décision est prise et les accords avec l'imprimeur ont été passés... même si un miracle n'est pas tout à fait impossible, puisqu'une rencontre inédite devrait réunir les décideurs, l'APB et l'Ophaco jeudi.