...

" Le niveau élevé des prix des médicaments façonne de plus en plus nos réflexions sur l'accès à des soins de haute qualité au profit de nos citoyens, surtout de ceux atteints d'une maladie rare. Je suis convaincue que cette nouvelle collaboration avec nos partenaires belge et néerlandais constituera une étape importante pour aborder ensemble et de manière constructive des solutions pragmatiques ", justifie Lydia Mutsch, ministre luxembourgeoise de la Santé publique. Les trois pays négocieront avec le secteur pharmaceutique sur ces matières, après la conduite et l'évaluation d'un projet-pilote qui devrait débuter l'année prochaine. D'autres pays européens se sont d'ores et déjà montrés intéressés par le principe, indique le cabinet De Block. Les maladies orphelines sont des maladies rares qui touchent moins de cinq personnes sur 100.000. Il existe environ 8.000 maladies orphelines pour lesquelles à peine 150 médicaments sont disponibles sur le marché. Selon une estimation, 30 millions d'Européens souffrent d'une de ces 8.000 maladies orphelines. En raison de ce faible nombre de patients, les entreprises pharmaceutiques ne peuvent logiquement vendre que fort peu de doses de médicaments pour soigner ces maladies, ce qui explique que leurs prix soient souvent fort élevés. " Il s'agit d'une avancée vers une approche européenne encore plus largement partagée en matière de médicaments orphelins. L'année passée, chaque pays agissait encore seul. Aujourd'hui, nous sommes déjà trois à unir nos forces pour pouvoir fournir les meilleurs soins à nos patients atteints de maladies rares ", avance Mme De Block. Selon elle, le secteur peut également tirer parti de pareils accords multinationaux. Les entreprises pharmaceutiques ne doivent en effet introduire qu'un seul dossier pour les trois pays et elles ont accès à un plus grand nombre de patients. Plusieurs entreprises pharmaceutiques ont d'ailleurs déjà manifesté leur volonté de se joindre au projet-pilote. La Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg pourraient à l'avenir pousser plus loin leur coopération sur les maladies orphelines, notamment en matière d'échange d'informations, de partage des registres et l'harmonisation des méthodes d'évaluation des nouveaux médicaments.