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Récemment au Congrès international de Grenade sur la nutrition, des nouvelles statistiques ont été révélées : près de 12 % des enfants belges de cinq à six ans fréquentant les écoles maternelles, seraient déjà obèses. Ces chiffres proviennent d'une université grecque qui a mené une étude comparant les statistiques des différents pays européens relatives à l'obésité. Au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Gilles Mouyard, député MR, attend que la Fédération Wallonie-Bruxelles, aient des chiffres validés en interne...Soit par l'enquête menée tous les quatre ans par l'École de santé publique de l'Université libre de Bruxelles. " J'imagine donc qu'on disposera de nouveaux résultats en 2014. " Soit par l'enquête assurée par l'Institut scientifique de santé publique. " Les résulatst sont prévus pour fin 2013 " me dit-on. Ce n'est pas la réponse de Fadila Laanan, ministre de la Santé, qui va le rassurer : " Les seules données relatives au poids des enfants de cinq à six ans sont celles récoltées par les services de promotion de la santé à l'école. D'après elles, le pourcentage d'enfants obèses est de 7%. Il est stable depuis 2007. La prise en compte du problème de l'obésité n'est pas neuve. Depuis de nombreuses années, les gouvernements ont en effet mis en place des plans d'action. Ceux-ci se sont centrés sur les attitudes saines dans l'environnement scolaire : les menus des repas, la présence de distributeurs, des projets d'écoles autour de l'alimentation, les heures d'activités physiques, etc. " Utiliser les réseaux Face à ce problème de santé, le rôle du médecin, pour la ministre, intervient en complément : " J'estime qu'il faut promouvoir l'adoption d'attitudes saines dès l'enfance car c'est à ce moment que se prennent les bonnes (ou les mauvaises) habitudes alimentaires. Complémentairement aux actions vers les écoles, des opérateurs de promotion de la santé oeuvrent pour développer des programmes visant à améliorer les attitudes saines. Il s'agit par exemple des asbl " Réseau Santé diabète ", " Promo santé et Médecine générale ", la " Fédération des maisons médicales ", etc. Ces opérateurs développent des programmes de prévention avec les citoyens ou avec les médecins généralistes. On sait que les facteurs de risque et de protection sont les mêmes pour un ensemble de maladies : hypertension, obésité, stress, surconsommation de médicaments, etc. Ces facteurs ont une influence sur les cancers, le diabète, les infarctus, les thromboses etc. Isoler la problématique de l'obésité ne présente aucune pertinence et serait de surcroit budgétairement intenable. " Pour la ministre, il n'est pas question de s'alarmer : " À la lecture des résultats de l'enquête de l'Université libre de Bruxelles (HBSC), on peut considérer que les efforts consentis ces dernières années sont encourageants. En effet, les résultats de cette enquête montrent que les enfants de la Fédération Wallonie-Bruxelles mangent en moyenne plus de fruits et de légumes que les autres enfants euro- péens. Quant à la proportion de jeunes en surcharge pondérale, elle est stable depuis 1994 alors qu'elle augmente dans plusieurs pays. De plus, la proportion de jeunes en surpoids est inférieure à la moyenne des autres pays participant à l'étude. " Actuellement, il n'est pas prévu de nouvelles campagnes de prévention sur le diabète ou l'obésité selon Fadila Laanan. " Toutefois, outre les différents projets locaux que je soutiens, l'asbl Coordination Éducation & Santé, active dans la promotion de la santé à l'école, a édité un nouvel outil pédagogique " Se mettre à table : un outil pour échanger à propos de l'alimentation à l'école. Il vise à mobiliser l'ensemble des acteurs scolaires sur la question de l'alimentation équilibrée et complète de cette façon le cahier spécial des charges. " Enfin, la ministre bruxelloise a rappelé que l'enquête de santé réalisée sous la forme d'interviews par l'Institut de santé publique est en cours et les résultats seront disponibles en 2015. Encore deux ans à attendre pour connaître le nouveau pourcentage d'obésité chez les jeunes chez nous.