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Fermées plus tôt, ouvertes moins longtemps, les pharmaciens québécois ont dû prendre quelques mesures à la suite de la baisse des honoraires imposée par le ministre de la Santé Gaétan Barrette. Les pharmaciens expliquent que pour faire face aux compressions dans les honoraires des pharmaciens, ils ont dû revoir toutes leurs dépenses et équilibrer leur budget en sacrifiant quelques heures d'ouverture les soirs moins lucratifs. Conséquence : les patients perdent environ 10 % d'accès à leur pharmacie. Les mesures d'austérité du gouvernement provincial ont eu pour conséquence chez les pharmaciens propriétaires une coupe de 130 millions de dollars (environ 87 millions d'euros) par an. Ce qui équivaut à environ 100 000 dollars (67.000 euros) de réduction d'honoraires par officine. Les pharmaciens de la province sont bien conscients qu'un patient peut se présenter à tout moment pour demander un avis ou se faire délivrer un médicament. Ils représentent la première ligne de soins, D'où l'importance des heures d'ouvertures étendues. Pour compenser ces pertes, les pharmaciens pourraient se tourner vers l'industrie pharmaceutique pour obtenir de plus grosses ristournes sur les ventes de produits génériques. Le gouvernement québécois a accepté de déplafonner les ristournes, limitées autrefois à 15 % des montants versés à la caisse par les patients et leurs assurances. Cet argent pourrait servir à payer le personnel, de la formation, des équipements...