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"Alors que la période d'incubation médiane du SRAS-CoV-2 a été décrite comme étant ≥5 jours et plus proche de 4 jours pour le variant Delta, celle observée dans un cluster dû au variant Omicron était d'environ 3 jours", indiquent les auteurs d'une étude américaine dont les résultats ont paru le 28 décembre dans les MMWR Early Release des Centers for Disease Controle and Prevention (CDC). "On ne sait pas si les syndromes cliniques légers ou les descriptions de symptômes différentes sont le résultat d'une immunité existante ou de caractéristiques cliniques modifiées associées à l'infection par Omicron", concluaient-ils en reconnaissant que "des données supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre l'épidémiologie du variant Omicron".Un article paru dans L'Express le 12 janvier fait le point sur la question de savoir si on teste vraiment au bon moment. Il se base notamment sur les résultats d'une étude japonaise montrant que la quantité d'ARN viral est la plus élevée 3 à 6 jours après le diagnostic ou l'apparition des symptômes, puis diminue progressivement avec le temps, avec une baisse marquée après 10 jours. Les résultats positifs de l'isolement du virus ont montré une tendance similaire à celle de la quantité d'ARN viral, et aucun virus infectieux n'a été détecté dans les échantillons respiratoires après 10 jours. Ces résultats suggèrent que les cas Omicron vaccinés sont peu susceptibles d'excréter un virus infectieux 10 jours après le diagnostic ou l'apparition des symptômes."Avec Delta, le pic se situait plutôt entre 2 jours avant et 2 jours après l'apparition des symptômes. Si ces travaux préliminaires doivent être confirmés par d'autres études, ils poussent à s'interroger sur la règle d'isolement des personnes positives, mais aussi sur les règles liées au moment opportun de pratiquer des tests antigéniques et autotests pour les cas contacts. Ces résultats confirment notamment les analyses de l'épidémiologiste et professeur à l'université de Harvard Michael Mina, qui estime que les personnes infectées par Omicron ont des symptômes plus rapidement qu'avant, mais aussi que le pic de contagiosité d'Omicron survient après les symptômes, contrairement à ce qui était observé avec Delta, Alpha et la souche historique", commente L'Express. Selon ces récents travaux, une personne infectée par Omicron pourrait être contagieuse entre 3 et 12 jours après l'infection et les cas contact devraient donc effectuer un autotest entre 5 et 9 jours après le dernier contact à risque. "Le résultat de ces études pourrait d'ailleurs expliquer pourquoi tant de personnes obtiennent un résultat d'autotest négatif à J+4 et deviennent positives quelques jours plus tard, même si la potentielle défaillance des tests antigéniques et surtout des autotests à détecter Omicron pourrait être en jeu", conclut L'Express.