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Il est établi que la sédentarité augmente le risque de maladies chroniques telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Mais comment changer ces habitudes? Une étude menée par des chercheurs américains a utilisé une approche relativement simple pour réduire d'environ 30 minutes le temps passé en position assise par un groupe de personnes âgées. Ces résultats ont été publiés dans JAMA Network Open.Ils ont mené un essai clinique randomisé portant sur 283 personnes âgées de 60 à 89 ans qui ont déclaré rester assises plus de 6 heures par jour. Plus de la moitié avait un diagnostic d'hypertension artérielle, plus d'un quart un diabète et près des deux tiers prenaient au moins un médicament pour abaisser la tension artérielle.Le premier groupe a reçu un simple bureau debout, un traqueur d'activité et 10 séances de coaching santé sur 6 mois, au cours desquelles ils se sont fixé des objectifs de réduction du temps passé en position assise. Le groupe témoin a également bénéficié d'un accompagnement médical, mais ses objectifs étaient axés sur des aspects de la santé qui n'étaient pas liés à la position debout ou à l'augmentation de l'activité physique. L'intervention de l'étude I-STAND était basée sur le coaching en matière de santé afin de fournir des encouragements et de fixer des objectifs personnalisés. Les participants ont porté un accéléromètre pour mesurer le temps passé debout et assis, ainsi qu'un traqueur de fitness réglé pour se déclencher à des intervalles de 15 à 60 minutes afin de leur rappeler de se lever. Différentes stratégies ont été utilisées pour se rappeler fréquemment de faire des pauses ou de rester plus longtemps debout. Par exemple, en utilisant l'alerte horaire du traqueur de fitness pour bouger ou en prenant l'habitude de rester debout pour lire la première page du journal ou pour prendre la première tasse de café du matin. À la fin de l'étude, le groupe d'intervention était resté assis 32 minutes de moins par jour, en moyenne, que le groupe contrôle. Leur tension artérielle moyenne était également inférieure de près de 3,5 mmHg, ce qui est comparable aux réductions de 4 mmHg observées dans les études portant sur l'augmentation de l'activité physique et de 3 mmHg dans les études portant sur la perte de poids.Simple et facile"Lorsque nous sommes assis, nous ne sollicitons pas les principaux groupes musculaires et notre flux sanguin est réduit. La modification de ces mécanismes pourrait être l'une des raisons de l'amélioration significative de la pression artérielle constatée dans cet essai", estime Dori Rosenberg, auteur principal de l'étude. "Nos résultats sont très prometteurs car il est plus facile de s'asseoir moins souvent que d'augmenter son activité physique, en particulier pour les personnes âgées qui sont plus susceptibles de vivre avec des restrictions telles que des douleurs chroniques ou une capacité physique réduite." "Nous ne sommes pas sûrs de l'élément qui a eu le plus d'impact. Les gens ont-ils besoin du bureau, du traqueur d'activité et de dix séances de coaching pour réussir à modifier leur temps assis? Ou peuvent-ils y parvenir avec un ou deux éléments de ce programme?", s'interroge Dori Rosenberg. Son équipe envisage plusieurs études de suivi, notamment pour savoir si une version allégée de l'intervention pourrait fonctionner aussi bien. Elle souhaite également déterminer si l'intervention a un impact sur le risque de chute ou sur la santé cérébrale des personnes âgées.