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Ce vendredi matin, le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, a annoncé sur les ondes de Radio 2, dans l'émission "De Inspecteur", préparer une modification de la loi afin de permettre aux pharmaciens d'administrer des vaccins contre le Covid-19. Cette autorisation répondrait ainsi à l'attente des pharmaciens qui se disent depuis de longs mois prêts à participer plus activement à la lutte contre le coronavirus et qui, dans cet objectif, se sont formés à la vaccination.La réaction des médecins ne s'est pas fait attendre: en début d'après-midi, l'ABSyM a indiqué dans un communiqué s'opposer fermement à la proposition du ministre Vandenbroucke d'autoriser les pharmaciens à administrer le vaccin corona dans leur officine. "Cela comporte des risques sérieux pour les patients. En outre, il s'agit d'une véritable gifle aux médecins", s'insurge le syndicat des médecins qui prévient le gouvernement: "cela pourrait être la goutte d'eau qui fera déborder le vase". Tester les cas symptomatiquesSi la vaccination ne semble pas être encore tout-à-fait à portée des pharmaciens, il semble admis qu'ils participent plus pleinement au testing. Lors de la dernière CIM, Conférence interministérielle Santé publique, il a été décidé d'élargir le testing des patients symptomatiques à tous les pharmaciens formés. Ce dépistage des patients symptomatiques réalisé en officine sera remboursé par l'Inami."Aujourd'hui, 2504 pharmacies réalisent du testing pour les voyageurs et les événements dans le contexte du CovidSafe Ticket. Début septembre, sur base du projet pilote bruxellois, les autorités en Flandre, Wallonie et Bruxelles avaient sélectionné 328 pharmacies dans des zones où il y a une concentration élevée de publics vulnérables pour permettre une meilleure accessibilité au test de dépistage pour les patients symptomatiques. Mercredi, la CIM a décidé qu'on pouvait potentiellement élargir cette possibilité aux 2504 pharmacies déjà actives dans le testing et à d'autres qui souhaiteraient se former", indique Alain Chaspierre (APB). Le protocole pour tester les patients symptomatiques est identique à celui pour les voyageurs et événements et tout pharmacien reste libre de décider s'il fait les deux types de test ou non. L'APB a créé des affiches permettant aux pharmaciens de signaler clairement au public quel type de test ils réalisent dans leur officine (testing voyageur/événement et patients symptomatiques ou seulement l'un des deux). Les modalités de mise en place de ce testing élargi doivent encore être définies, la mesure devrait être d'application début novembre. Auto-évaluationPar ailleurs, la CIM Santé a également convenu de développer un outil d'auto-évaluation permettant au patient d'y introduire ses symptômes pour savoir si un test est nécessaire ou non. Dans l'affirmative, le patient recevra un code avec lequel il pourra se rendre dans un centre de test.