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Après un certain ralentissement en 2020 en raison de la crise sanitaire, les instances qui exercent le pouvoir juridictionnel disciplinaire au sein de l'Ordre, soit les Conseils provinciaux, le Conseil d'appel et le Raad van Beroep, ont repris leur activité disciplinaire à un niveau jamais atteint depuis 2005. Ainsi, en 2022, 181 nouveaux dossiers (82 en français, 99 en néerlandais) ont été introduits auprès des Conseils provinciaux, contre un peu moins de 120 en 2019 et un peu plus de 150 en 2018. "Dans près de trois quarts des cas, les dossiers ont abouti à un classement sans suite, un non-lieu ou un acquittement. En cas de poursuites, ce sont majoritairement des sanctions dites 'mineures' (avertissements ou réprimandes) qui ont été prononcées", indique le Rapport annuel."Nous constatons que le nombre de plaintes augmente. Quelques facteurs peuvent expliquer cet état de fait. Les patients semblent avoir trouvé l'accès au formulaire de plainte sur le site web public de l'Ordre. Nous constatons également que les plaintes concernant la prestation des services sont plus nombreuses et plus rapides. Nous sommes convaincus que la prestation de soins de haute qualité fait de plus en plus partie intégrante de la pratique de la pharmacie. Dans quelle mesure cette dernière pandémie a-t-elle rendu les patients plus exigeants ? Heureusement, dans la plupart des cas il ne s'agit pas de faits graves. Ainsi, nous constatons également que dans plus de 70% des cas, les plaintes sont classées sans suite. En outre, en 2022, l'Ordre des pharmaciens a réalisé une première en lançant un mécanisme permettant d'effacer automatiquement les sanctions disciplinaires mineures après une période de cinq ans", commentent Carine De Vriese et Gert Laekeman, respectivement présidente de la section francophone et président de la section néerlandophone du Conseil national, dans le Rapport annuel 2022. Nouvelles initiativesAu rayon des nouveautés en 2022: une nouvelle compétence pour l'Ordre, à savoir la possibilité d'accorder une dispense de garde aux pharmaciens (depuis le 1er juillet 2022) et le projet "Pharmaciens en difficulté", lancée en collaboration avec l'initiative du même nom pour les médecins. Qui pose des questions au service juridique? Sans surprise, les pharmaciens restent les interlocuteurs privilégiés (60,5%), suivis par les professionnels du droit (avocats, notaires, juristes, 12,5%) et les patients (5%). L'Ordre se félicite de la rapidité des réponses apportées par mail: délai moyen de 1,9 jour (contre 4,1j en 2020 et 2,6j en 2019), et amélioration du pourcentage de réponses immédiates (le jour même ou le lendemain) avec 74,5% (contre 63,1% en 2020 et 69,6% en 2021).Deux thématiques se détachent : le droit des sociétés (22,4% des questions posées) ("probablement sous l'effet de la pleine implémentation du nouveau Code des sociétés et associations") ; la publicité et les pratiques commerciales (19,7%), la protection des données et le secret professionnel (8,6 %), les heures d'ouverture et le service de garde (7,9%).Le saviez-vous ?230 pharmaciens se sont réinscrits à l'Ordre comme "temporairement actifs" afin de pouvoir aider dans les centres de vaccination en 2022 (204 en Flandre, 26 en Wallonie). Après fermeture des centres, 3 d'entre eux sont restés actifs.75 ans en 2024Enfin, l'Ordre rappelle qu'il fêtera son 75e anniversaire en 2024, en poursuivant un même objectif : "aller le plus loin possible ensemble". Les deux présidents concluent en lançant "un appel chaleureux aux candidats à siéger dans l'un des 10 conseils provinciaux, car faire route ensemble enrichit le potentiel !"