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"Pharmacist's role in 'Medication without harm'", tel est le titre du dernier rapport édité par la Fédération pharmaceutique internationale (FIP). Selon l'OMS, "un patient sur 4 est lésé par les soins qu'il reçoit dans les établissements de soins primaires et en ambulatoire. Les événements indésirables sont responsables d'une grande partie des visites aux urgences et des hospitalisations. Plus précisément, le coût global associé aux erreurs de médication a été estimé à 42 milliards de dollars/an. Il n'est donc pas surprenant que la sécurité des patients soit devenue une urgence mondiale et que de nombreux pays la placent dans leurs priorités nationales en matière de santé".La sécurité du patient est bien sûr multifactorielle. "Pour rendre les systèmes de santé plus sûrs, il est nécessaire de passer à une approche collaborative qui favorise une culture de la sécurité et une gestion prospective efficace des risques. Une 'culture du blâme' ne permet ni d'empêcher ni d'atténuer les dommages, elle ne contribue pas non plus à un environnement de travail positif", note la FIP en préambule. Les pharmaciens jouent un rôle central dans cette problématique et le rapport de la FIP explique comment ils peuvent promouvoir la sécurité des patients au niveau individuel, organisationnel et politique (local, national et international). Il encourage chacun à prendre des mesures et des initiatives ayant la sécurité en point de mire. Ce rapport de plus de 100 pages est très pratique et entend soutenir la réflexion et la mise en oeuvre de services (information, initiation des traitements, réconciliation, pharmacovigilance...) dont il a été démontré qu'ils préviennent les événements indésirables et réduisent le risque de dommages inutiles associés aux soins de santé. Différents exemples à travers le monde viennent illustrer le propos. Pour l'Europe, l'accent est par exemple mis sur la lutte contre la polymédication.