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La nouvelle prestation pharmaceutique, qui entrera en vigueur le 1er octobre, sera intégralement prise en charge par l'Inami. " Pour les pharmaciens, elle marque une évolution décisive de leur profession, car elle consacre définitivement leur rôle dans l'accompagnement des patients. A terme, d'autres catégories de patients chroniques devraient pouvoir en bénéficier ", explique l'APB, association pharmaceutique belge. Jan Depoorter (APB) : "Une des problèmes principaux est la confiance dans la thérapie. Si cette confiance est mauvaise, Le médicament risque de ne pas fonctionner, la maladie du patient s'aggrave et les coût humains et sociétaux augmentent. L'asthme est un cas d'école. C'est pourquoi nous voulions démarrer avec cette maladie. Le pharmacien est particulièrement utile parce que de nombreuses brochures de conseil existent et le suivi consciencieux de la maladie indispensable pour éviter les plaintes. " En l'espèce, le pharmacien ne se limite pas à des conseils techniques mais peut donner des éclaircissements.Deux conversations Deux conversations sont prévues dans le cadre de ce nouveau service. " La première est informative. Le patient arrive à la pharmacie avec une prescription pour des corticostéroïdes dans l'indication de l'asthme. Cela peut être le démarrage d'une thérapie ou bien le patient le fait savoir au pharmacien qui, en cas de doute, peut contacter le médecin traitant. Dans un monde idéal, le pharmacien informe le médecin généraliste du fait que le patient est soigné par un spécialiste. Mais il se peut que le patient demande simplement une explication. Le pharmacien propose alors un rendez-vous avec le patient dans les jours qui suivent. " La conversation dure environ 20 minutes et le pharmacien facture 20 euros, entièrement remboursés par l'Inami. Six semaines après, un nouveau rendez-vous peut-être fixé pour un suivi. Pendant cet entretien, les semaines passées seront évaluées. Le pharmacien peut vérifier si le puff est correctement utilisé et suffisamment. Ce second entretien coûte également 20 euros. Qu'en pensent les médecins, informés tardivement ou pas du tout de cette initiative ? Dans sa brochure explicative, l'APB a interviewé Roland Lemye, le président de l'Absym. Il y voit une opportunité de remettre sur les rails la concertation médico-pharmaceutique. " Dans ce cas-ci, cela s'inscrit dans une complémentarité avec les médecins. J'ai toujours été favorable à l'utilisation des compétences des pharmaciens dans ce cadre. " Lemye voit d'un bon oeil les Glems s'en emparer au niveau local. " La compliance sera améliorée par une meilleur concertation entre pharmacien et médecin notamment lors de la substitution générique. Les messages convergents entre les deux professions se renforceront mutuellement. "