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A l'heure où le défi du développement des vaccins contre le SARS-CoV-2 semble relevé, surgit celui posé par l'hésitation vaccinale. Or, il faudrait atteindre une couverture vaccinale minimale de 70% pour constituer une immunité collective suffisante.L'UCLouvain et l'ULB ont interrogé 2.432 répondants francophones (âge moyen: 48 ans; 51.3% de femmes), dans le cadre du baromètre de l'UGent sur la motivation des Belges liée au Covid-19, auquel elles s'associent désormais afin d'interroger des échantillons francophones.Quel pourcentage de la population est disposée à se faire vacciner aujourd'hui?-57% sont déjà prêts à se faire vacciner aujourd'hui et parmi ces répondants, 61% souhaitent également encourager d'autres à faire de même. -Les personnes âgées sont plus disposées à se faire vacciner, par rapport aux jeunes adultes et aux adultes d'âge moyen. Les personnes ayant un niveau d'éducation plus élevé affichent également une attitude plus positive.La motivation joue-t-elle un rôle et qu'est-ce qui empêche les gens de se faire vacciner?-La motivation volontaire (par opposition à une motivation par devoir, guidée uniquement par un sentiment d'obligation ou une pression extérieure) est un indicateur important de la volonté de se faire vacciner et d'assumer le rôle d'ambassadeur de la vaccination. Cette motivation est axée sur la solidarité et l'intérêt général.-Le manque de confiance dans le vaccin est le plus grand facteur prédictif de non-vaccination. Le sentiment d'obligation par rapport à la vaccination prédit aussi une moindre volonté d'être vacciné.Quelles personnes peuvent influencer leur volonté de se faire vacciner? Les médecins généralistes, les scientifiques, des témoins (personnes ayant déjà été vaccinées) et les pharmaciens ont l'impact le plus stimulant sur la disposition à la vaccination. Quel impact sur les décisions politiques? Les auteurs de l'étude conseillent de renforcer l'engagement volontaire en faveur de la vaccination, de communiquer de manière transparente sur le développement, l'efficacité et les effets secondaires des vaccins pour renforcer la confiance. "Après les groupes prioritaires, il est souhaitable de donner à chacun la possibilité de se faire vacciner sur la base d'un choix délibéré afin que les plus motivés soient parmi les premiers à en bénéficier. Au contraire, toute pression à la vaccination provoquera une résistance", concluent-ils.