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"Lorsque j'ai eu mon premier enfant ", explique Catherine Markstein, " j'ai commencé à travailler à mi-temps ". Mère de trois enfants, elle a vraiment apprécié le fait de pouvoir être présente auprès d'eux. " Juste pour le plaisir d'être là", dit-elle. " Mais il ne faudrait pas généraliser cela... " " Il y a sans doute des hommes qui aimeraient profiter d'un temps de travail adapté pour pouvoir être davantage présents auprès de leurs enfants ", ajoute-t-elle. " Et des femmes qui ne se retrouvent pas dans ce modèle 'féminin' du care ", ajoute le Dr Mimi Szyper, neuropsychiatre. " Pourquoi, souvent, est-ce la mère que 'lon appelle en cas de maladie ou de problème avec un des enafants ? ", renchérit Catherine Markstein. Le care est encore souvent associé, dans les faits comme dans les représentations sociétales, aux femmes. Non rémunéré, il est dans une écrasante majorité des cas de manière " naturelle " assuré par celles-ci, qu'elles soient mère, épouse, soeur... Ainsi, les femmes consacrent en moyenne presque 13 heures par semaine aux soins des enfants et à l'éducation, contre 5 heures pour les hommes*. Elles sont 80% à assurer les tâches domestiques. Et que dire de celles qui restent à la maison ? L'asbl Femmes et santé, de concert avec les autres membres de la Plateforme pour la santé des femmes qu'elle coordonne, souhaite promouvoir une répartition égalitaire du care. Qui devra nécessairement passer par une meilleure répartition des tâches et une revalorisation du care. A travers des ateliers genre et santé qui partent de cas concrets, il s'agit de susciter une réflexion qui mène à un questionnement sociétal global sur la place du care. Les ateliers et groupes sont une des caractéristiques de l'action de Femmes et santé. Au départ, l'asbl est née du désir de Catherine Markstein et Mimi Szyper de créer un groupe d'échange et d'informations rassemblant des femmes autour de la cinquantaine. Et puis, de ce groupe de femmes autour de la cinquantaine a émané le désir de s'ouvrir à d'autres générations et problématiques féminines. " Que faire pour nos petites-filles ", se sont-elles demandé. Des ateliers intergénérationnels ont été créés où le partage d'information est souvent très intense et riche. Avec toujours en filigrane, le souci de l'émancipation féminine. Aujourd'hui, les ateliers et groupes s'adressent à des femmes de toutes les générations et de tous milieux, et abordent entre autres, la santé des seins, l'auto-examen, les formations de femme à femme, la problématique du genre et de la santé.www.femmesetsante.behttp://www.plateformefemmes.be/