Prévention, conseils en tout genre, accompagnement et renvoi des patients: eh oui, l'actualité est ce qu'elle est, et le rôle sociétal très large du pharmacien y est de plus en plus mis en exergue.

Cela fait des mois qu'on ne parle plus que de covid-19, en particulier dans les officines. Depuis le début du premier confinement voire avant, les pharmaciens assurent leur part de l'effort en première ligne. La ruée initiale sur les masques buccaux et gels désinfectants est heureusement passée et l'attention s'est aujourd'hui largement déplacée vers les tests de dépistage et, peu à peu, vers le futur vaccin.

Le message des pharmaciens est clair: ils sont prêts à collaborer d'une manière constructive à la maîtrise de la pandémie. Les tests sont l'un des piliers majeurs pour ce faire et les pharmaciens locaux peuvent contribuer sur ce plan à soulager la pression qui pèse sur les généralistes, les infirmiers et les laboratoires. Le réseau flamand Vlaams Apothekersnetwerk a rédigé une note esquissant quatre pistes potentielles à appliquer en fonction des capacités du pharmacien et de l'officine: mobiliser des pharmaciens formés à cet effet pour le prélèvement d'échantillons dans le cadre des tests PCR classiques et des tests rapides ; faire réaliser des tests rapides à l'officine par des pharmaciens formés à cet effet suivant un protocole clairement fixé ; encadrer les tests rapides à l'officine avec prélèvement de l'échantillon par le patient lui-même ; et enfin délivrance de tests salivaires et collecte des échantillons par les officines.

N'est-il pas temps d'utiliser pleinement les capacités du pharmacien?

On pourrait se dire que l'accord semble équitable, mais cela ne l'a pas empêché de susciter un vent de critiques (prévisibles). Les spécialistes en biologie clinique, par exemple, ont immédiatement freiné des quatre fers: pour eux, faire réaliser des tests rapides à l'officine est non seulement une très mauvaise idée, mais une forme d'exercice illégal de la médecine. Le syndicat médical ABSyM abonde dans leur sens, émettant dans un communiqué de presse "certaines réserves quant au rôle que les pharmaciens s'approprient dans la stratégie de testing Covid".

Voilà ce que l'on récolte à vouloir se rendre utile... mais restons constructifs et positifs. Cet état d'esprit est en effet tout aussi manifeste dans l'élaboration de la campagne de vaccination qui commence à prendre forme, à présent que la perspective de disposer de vaccins efficaces à relativement court terme devient de plus en plus concrète. Là encore, les pharmaciens sont prêts à s'investir - dans la distribution et le stockage des vaccins, au plus près des besoins et dans le respect des conditions de conservation optimales, dans la sensibilisation ciblée de la population à la vaccination et même dans la vaccination proprement dite.

Certes, contrairement à la réalisation d'un test rapide, la vaccination est bel et bien un acte médical qui, en Belgique, reste jusqu'ici réservé aux seuls médecins. Dans nombre d'autres pays, la vaccination par le pharmacien est pourtant entrée dans les moeurs de longue date, avec un net impact positif sur le taux de couverture. On peut légitimement se demander ce qui nous retient. Le pharmacien est un prestataire de soins hautement qualifié et extrêmement accessible, plus personne n'en doute. N'est-il donc pas temps d'utiliser pleinement ses capacités, dans l'intérêt du patient et de la santé publique? La profession est en tout cas prête à tendre la main.

Prévention, conseils en tout genre, accompagnement et renvoi des patients: eh oui, l'actualité est ce qu'elle est, et le rôle sociétal très large du pharmacien y est de plus en plus mis en exergue. Cela fait des mois qu'on ne parle plus que de covid-19, en particulier dans les officines. Depuis le début du premier confinement voire avant, les pharmaciens assurent leur part de l'effort en première ligne. La ruée initiale sur les masques buccaux et gels désinfectants est heureusement passée et l'attention s'est aujourd'hui largement déplacée vers les tests de dépistage et, peu à peu, vers le futur vaccin. Le message des pharmaciens est clair: ils sont prêts à collaborer d'une manière constructive à la maîtrise de la pandémie. Les tests sont l'un des piliers majeurs pour ce faire et les pharmaciens locaux peuvent contribuer sur ce plan à soulager la pression qui pèse sur les généralistes, les infirmiers et les laboratoires. Le réseau flamand Vlaams Apothekersnetwerk a rédigé une note esquissant quatre pistes potentielles à appliquer en fonction des capacités du pharmacien et de l'officine: mobiliser des pharmaciens formés à cet effet pour le prélèvement d'échantillons dans le cadre des tests PCR classiques et des tests rapides ; faire réaliser des tests rapides à l'officine par des pharmaciens formés à cet effet suivant un protocole clairement fixé ; encadrer les tests rapides à l'officine avec prélèvement de l'échantillon par le patient lui-même ; et enfin délivrance de tests salivaires et collecte des échantillons par les officines. On pourrait se dire que l'accord semble équitable, mais cela ne l'a pas empêché de susciter un vent de critiques (prévisibles). Les spécialistes en biologie clinique, par exemple, ont immédiatement freiné des quatre fers: pour eux, faire réaliser des tests rapides à l'officine est non seulement une très mauvaise idée, mais une forme d'exercice illégal de la médecine. Le syndicat médical ABSyM abonde dans leur sens, émettant dans un communiqué de presse "certaines réserves quant au rôle que les pharmaciens s'approprient dans la stratégie de testing Covid". Voilà ce que l'on récolte à vouloir se rendre utile... mais restons constructifs et positifs. Cet état d'esprit est en effet tout aussi manifeste dans l'élaboration de la campagne de vaccination qui commence à prendre forme, à présent que la perspective de disposer de vaccins efficaces à relativement court terme devient de plus en plus concrète. Là encore, les pharmaciens sont prêts à s'investir - dans la distribution et le stockage des vaccins, au plus près des besoins et dans le respect des conditions de conservation optimales, dans la sensibilisation ciblée de la population à la vaccination et même dans la vaccination proprement dite. Certes, contrairement à la réalisation d'un test rapide, la vaccination est bel et bien un acte médical qui, en Belgique, reste jusqu'ici réservé aux seuls médecins. Dans nombre d'autres pays, la vaccination par le pharmacien est pourtant entrée dans les moeurs de longue date, avec un net impact positif sur le taux de couverture. On peut légitimement se demander ce qui nous retient. Le pharmacien est un prestataire de soins hautement qualifié et extrêmement accessible, plus personne n'en doute. N'est-il donc pas temps d'utiliser pleinement ses capacités, dans l'intérêt du patient et de la santé publique? La profession est en tout cas prête à tendre la main.