Portée par des concepts à la mode comme la concertation et une approche multidisciplinaire intégrée, la collaboration est le nouveau mot d'ordre du secteur des soins de santé. Le partage des données en est la pierre angulaire, l'échange d'informations, l'alpha et l'oméga.

En tant que pharmacien, vous êtes au quotidien confrontés à cette réalité. Les données sont devenues un élément incontournable, mais le partage d'informations et de connaissances est aussi un enrichissement et un outil bien utile pour améliorer la qualité des soins. C'est vrai à l'échelon local et régional mais aussi dans un contexte européen plus large, explique Koen Straetmans, qui assurera cette année la présidence du Pharmaceutical Group of the European Union (PGEU). Les pharmaciens belges ont beaucoup à apprendre des bonnes pratiques qui existent à l'étranger... mais le partage de connaissances va aussi dans l'autre sens! Le concept du pharmacien de référence, pour ne citer qu'un seul exemple, suscite ainsi un grand intérêt dans les pays qui nous entourent.

La plus-value du partage des données est évidente, mais elle n'en exige pas moins un cadre légal et éthique mûrement réfléchi

Il va toutefois sans dire qu'un échange de données de qualité suppose d'abord de satisfaire à quelques conditions de base sur le plan technique et organisationnel, mais aussi et surtout sur celui du respect de la vie privée. Le Health Data Space joue à cet égard un rôle majeur au niveau européen... et les associations de pharmaciens veillent au grain, car les données de santé des citoyens ne peuvent évidemment pas être utilisées n'importe comment ou à n'importe quelle fin. Il faut donc élaborer des règles claires pour le partage d'informations entre prestataires en vue de pouvoir proposer des soins de meilleure qualité - toujours dans le respect de réglementations comme le RGPD. Une fois anonymisées, de telles données représentent aussi une mine d'informations pour les études de population et la prise en charge des maladies orphelines, par exemple. La plus-value est évidente, mais cet usage n'en exige pas moins, là aussi, un cadre légal et éthique mûrement réfléchi.

Et, bien sûr, il est aussi indispensable que le patient conserve dans tout ceci une place centrale.

veerle.caerels@roularta.be, pharmacien@roularta.be

Portée par des concepts à la mode comme la concertation et une approche multidisciplinaire intégrée, la collaboration est le nouveau mot d'ordre du secteur des soins de santé. Le partage des données en est la pierre angulaire, l'échange d'informations, l'alpha et l'oméga. En tant que pharmacien, vous êtes au quotidien confrontés à cette réalité. Les données sont devenues un élément incontournable, mais le partage d'informations et de connaissances est aussi un enrichissement et un outil bien utile pour améliorer la qualité des soins. C'est vrai à l'échelon local et régional mais aussi dans un contexte européen plus large, explique Koen Straetmans, qui assurera cette année la présidence du Pharmaceutical Group of the European Union (PGEU). Les pharmaciens belges ont beaucoup à apprendre des bonnes pratiques qui existent à l'étranger... mais le partage de connaissances va aussi dans l'autre sens! Le concept du pharmacien de référence, pour ne citer qu'un seul exemple, suscite ainsi un grand intérêt dans les pays qui nous entourent. Il va toutefois sans dire qu'un échange de données de qualité suppose d'abord de satisfaire à quelques conditions de base sur le plan technique et organisationnel, mais aussi et surtout sur celui du respect de la vie privée. Le Health Data Space joue à cet égard un rôle majeur au niveau européen... et les associations de pharmaciens veillent au grain, car les données de santé des citoyens ne peuvent évidemment pas être utilisées n'importe comment ou à n'importe quelle fin. Il faut donc élaborer des règles claires pour le partage d'informations entre prestataires en vue de pouvoir proposer des soins de meilleure qualité - toujours dans le respect de réglementations comme le RGPD. Une fois anonymisées, de telles données représentent aussi une mine d'informations pour les études de population et la prise en charge des maladies orphelines, par exemple. La plus-value est évidente, mais cet usage n'en exige pas moins, là aussi, un cadre légal et éthique mûrement réfléchi. Et, bien sûr, il est aussi indispensable que le patient conserve dans tout ceci une place centrale.