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"Il y a sûrement des opportunités à saisir en Belgique, mais les changements de mentalité vis-à-vis de la pharmacie clinique devront se faire au sein même des officines, explique Geneviève Philippe, chargée de cours dans le domaine des pratiques officinales au département de pharmacie de l'Université de Liège. Pour l'instant, le pharmacien n'adopte pas encore la posture d'un clinicien: il contribue sans doute à améliorer les traitements etc., mais je pense qu'au niveau de l'identité même du pharmacien, il faut un changement de paradigme. Petit à petit, on gagne du terrain (contraception d'urgence, prescription du vaccin contre la grippe...). Cela va sans doute devenir une évidence, en fonction du changement des mentalités. Il faut travailler main dans la main avec les organismes de défense professionnelle, les universités, les unions professionnelles, les organismes de formation continue etc., pour améliorer la perception que l'on a de nos compétences, toujours un peu sous exploitées". "Les atouts du pharmacien sont encore mal perçus par le monde politique et par certains autres praticiens. Le changement de posture viendra aussi avec le changement de législation qui permettra aux pharmaciens de faire davantage d'actes cliniques. Nous sommes dans un contexte qui pourrait être une occasion pour désengorger un peu les cabinets des médecins généralistes et transférer certaines compétences vers le pharmacien. C'est peut-être à voir comme une opportunité...", conclut Geneviève Philippe en commentant les résultats d'une étude conduite par Corentin Frison, un étudiant du département de pharmacie de l'ULiège en stage à Montréal. En page 2, nous vous présentons cette revue de la littérature sur le rôle du pharmacien et l'impact de ses interventions en Belgique.