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La bélonéphobie, ou phobie des aiguilles (belone en grec), n'est pas si rare, une personne sur dix en souffrirait. C'est un handicap non négligeable à l'heure d'une campagne de vaccination généralisée. Pour y remédier, il s'agit d'agir avant, pendant et après l'injection. On conseille de prévenir la personne qui va vacciner de ses peurs et de convenir avec elle de la meilleure façon de procéder, de ne pas regarder l'aiguille ni son bras, de s'allonger, de faire des exercices de respiration pour limiter les montées de stress... En cas de peur extrême, une thérapie cognitivo-comportementale permettra de désensibiliser les patients phobiques. (1) "Comme médecin, j'essaye de sensibiliser les étudiants et leur explique que l'on peut faire une série de choses pour adoucir cet acte: avoir un environnement très calme, proposer une antalgie, les bébés peuvent être allaités au sein...", précise le Pr Smeesters. Une autre solution serait de trouver d'autres voies d'administration des vaccins. Des papiers explorant de nouvelles formulations (orale, intra-nasale, patch...) paraissent régulièrement mais force est de constater que, pour l'instant, la plupart des vaccins doivent toujours être injectés en intramusculaire ou en sous-cutané. Signalons la mise au point par des chercheurs canadiens d'un pistolet à injection sans aiguille qui envoie des micro-jets de vaccin à travers la peau. L'Agence canadienne du médicament a testé ce Med-Jet H4 avec différents vaccins (grippe, ROR...) et a observé une réponse immunitaire semblable à celle obtenue par injection classique. Il fait maintenant partie du protocole d'immunisation contre la grippe au Québec. (2) Enfin, un chercheur belge, Aurélien vander Straeten (UCLouvain) a travaillé au développement d'un patch muni d'une centaine de micro-aiguilles chargées de vaccin, à s'administrer soi-même sur la peau. (3)