...

Dans l'ensemble, les pharmaciens se montrent donc nettement plus cléments que le corps médical (interrogé par nos collègues du Journal du médecin), qui octroie au ministre une moyenne de 4,9/10. Busé par un peu moins d'un tiers des pharmaciens (qui lui collent une note de 4/10 ou moins), Frank Vandenbroucke compte surtout des supporters en Flandre, où plus de la moitié de nos lecteurs lui accordent 7/10 ou plus pour parvenir à une moyenne de 6/10. Côté francophone, les pharmaciens sont plutôt sur la même longueur d'ondes que les médecins avec une moyenne de 4,9/10, même s'ils sont tout de même encore 37% à estimer que le ministre mérite 7/10 voire mieux. Comment les autorités ont-elles géré la crise du coronavirus sur le plan sanitaire et sociétal? Mal (31%) voire très mal (20%) pour la moitié des pharmaciens - en particulier du côté francophone, où 56% des répondants sont de cet avis (contre 45% de leurs collègues flamands). Comme tant d'autres professionnels de la santé, les pharmaciens ont écopé au cours des deux dernières années... mais tout de même pas au point de vouloir mettre la clé sous la porte. Interrogés à ce sujet, 68% des répondants déclarent qu'ils n'ont aucune intention d'arrêter et 18%, qu'ils l'envisageraient "peut-être". Notre sondage révèle encore que près de la moitié des répondants (48%) sont favorables à une vaccination obligatoire et généralisée contre le covid-19, auxquels s'ajoutent un peu moins de 10% de "peut-être". L'idée d'un pass vaccinal en lieu et place de la vaccination obligatoire remporte les suffrages de 41%... et se heurte à l'opposition de 46%. Enfin, en ce qui concerne le débat autour de la vaccination à l'officine, un peu plus de la moitié des pharmaciens consultés dans le cadre de notre enquête (54%) se disent prêts à sauter le pas. Environ un sur cinq déclare qu'il le ferait dans des circonstances exceptionnelles. Fait surprenant, environ un cinquième des médecins sont partisans de la vaccination par le pharmacien et un autre cinquième (18%) estime qu'une telle disposition peut être envisagée, mais uniquement dans des circonstances exceptionnelles. Une large majorité (60%) y restent néanmoins fermement et radicalement opposée.