"Depuis décembre 2022, les règles d'ouverture, de fusion et de relocalisation de pharmacies ont été revues pour apporter plus de clarté et surtout avec une volonté de diminuer le nombre total de pharmacies", explique Karolien Sottiaux, Chief Operating Officer de Sirius Insight, une société spécialisée en géomarketing.

"Aujourd'hui, le nombre de pharmacies total est de 4.979, dont 287 qui sont temporairement fermées. Si l'on compare ces chiffres à 2017 (5.113 dont 170 temporairement fermées), on constate que le nombre de pharmacies ouvertes au public a diminué de 251 unités, soit une diminution de 5%. Autre fait intéressant : 52% sont localisées en Flandre, 36% en Wallonie et 12% à Bruxelles, ce qui ne coïncide pas avec la répartition de la population en Belgique (57% habitant en Flandre, 32% en Wallonie et 11% à Bruxelles)."

La spécialiste en géomarketing donne d'autres chiffres:

-Depuis 2017, 852 pharmacies ont introduit une demande de fermeture provisoire, de transfert ou de fusion.

-En 2023, 128 pharmacies ont demandé le statut de fermeture provisoire et, en 2024, elles sont déjà 26 à avoir fait cette demande. "Ces chiffres laissent imaginer des projets de relocalisation avec fermeture d'une seconde officine."

-En 2022, nettement moins de pharmacies ont entamé des projets de relocalisation. "Ceci est lié au fait que la nouvelle législation était en voie de finalisation en que les pharmacies attendaient de voir les nouvelles contraintes."

-Le nombre de demandes de transfert reste assez constant autour de 40 par an.

-En 2023, 20 pharmacies ont fait une relocalisation avec fermeture d'une seconde pharmacie et 62 ont effectué un transfert de proximité

-Seulement 5 pharmacies se sont relocalisées vers une zone avec trop peu de pharmacies. "De notre expérience, il reste un potentiel important pour ce type de transferts."

Répartition peu optimale

"Globalement, on voit que les pharmacies indépendantes effectuent surtout des transferts de proximité immédiate et que les pharmacies structurées en chaîne effectuent des transferts sur de plus grandes distances. Il est toutefois complexe pour les pharmacies d'identifier les endroits qui coïncident avec les contraintes légales et qui ont un potentiel commercial intéressant. La part des pharmacies structurées en chaîne est d'environ 20%, cette tendance est nettement plus faible en Flandre qu'à Bruxelles et en Wallonie", commente Karolien Sottiaux.

"On constate qu'il y a beaucoup de pharmacies, mais surtout que la répartition de celles-ci est loin d'être optimale, précise-t-elle. Ainsi, on voit que la densité de pharmacies par 10.000 habitants varie très fortement d'une commune à l'autre. Par exemple, à Liège et Charleroi, il y plus de 5 pharmacies par 10.000 habitants. A contrario, plus de 600 endroits en Belgique ont trop peu de pharmacies, c'est-à-dire se trouvent à minimum 1, 3 ou 5 km d'une pharmacie existante et couvrent les besoins de 2.500, 2.000 ou 1.500 habitants. Une relocalisation de pharmacies permettrait donc d'avoir un meilleur service à la population et également un potentiel commercial plus important pour la pharmacie".

Selon Sirius Insight, en Belgique, le potentiel clients moyen est de 2.450 par pharmacie, un seuil que n'atteignent pas les pharmacies de centre-ville.

"Depuis décembre 2022, les règles d'ouverture, de fusion et de relocalisation de pharmacies ont été revues pour apporter plus de clarté et surtout avec une volonté de diminuer le nombre total de pharmacies", explique Karolien Sottiaux, Chief Operating Officer de Sirius Insight, une société spécialisée en géomarketing. "Aujourd'hui, le nombre de pharmacies total est de 4.979, dont 287 qui sont temporairement fermées. Si l'on compare ces chiffres à 2017 (5.113 dont 170 temporairement fermées), on constate que le nombre de pharmacies ouvertes au public a diminué de 251 unités, soit une diminution de 5%. Autre fait intéressant : 52% sont localisées en Flandre, 36% en Wallonie et 12% à Bruxelles, ce qui ne coïncide pas avec la répartition de la population en Belgique (57% habitant en Flandre, 32% en Wallonie et 11% à Bruxelles)."La spécialiste en géomarketing donne d'autres chiffres:-Depuis 2017, 852 pharmacies ont introduit une demande de fermeture provisoire, de transfert ou de fusion.-En 2023, 128 pharmacies ont demandé le statut de fermeture provisoire et, en 2024, elles sont déjà 26 à avoir fait cette demande. "Ces chiffres laissent imaginer des projets de relocalisation avec fermeture d'une seconde officine."-En 2022, nettement moins de pharmacies ont entamé des projets de relocalisation. "Ceci est lié au fait que la nouvelle législation était en voie de finalisation en que les pharmacies attendaient de voir les nouvelles contraintes."-Le nombre de demandes de transfert reste assez constant autour de 40 par an. -En 2023, 20 pharmacies ont fait une relocalisation avec fermeture d'une seconde pharmacie et 62 ont effectué un transfert de proximité-Seulement 5 pharmacies se sont relocalisées vers une zone avec trop peu de pharmacies. "De notre expérience, il reste un potentiel important pour ce type de transferts."Répartition peu optimale"Globalement, on voit que les pharmacies indépendantes effectuent surtout des transferts de proximité immédiate et que les pharmacies structurées en chaîne effectuent des transferts sur de plus grandes distances. Il est toutefois complexe pour les pharmacies d'identifier les endroits qui coïncident avec les contraintes légales et qui ont un potentiel commercial intéressant. La part des pharmacies structurées en chaîne est d'environ 20%, cette tendance est nettement plus faible en Flandre qu'à Bruxelles et en Wallonie", commente Karolien Sottiaux."On constate qu'il y a beaucoup de pharmacies, mais surtout que la répartition de celles-ci est loin d'être optimale, précise-t-elle. Ainsi, on voit que la densité de pharmacies par 10.000 habitants varie très fortement d'une commune à l'autre. Par exemple, à Liège et Charleroi, il y plus de 5 pharmacies par 10.000 habitants. A contrario, plus de 600 endroits en Belgique ont trop peu de pharmacies, c'est-à-dire se trouvent à minimum 1, 3 ou 5 km d'une pharmacie existante et couvrent les besoins de 2.500, 2.000 ou 1.500 habitants. Une relocalisation de pharmacies permettrait donc d'avoir un meilleur service à la population et également un potentiel commercial plus important pour la pharmacie". Selon Sirius Insight, en Belgique, le potentiel clients moyen est de 2.450 par pharmacie, un seuil que n'atteignent pas les pharmacies de centre-ville.