...

La consommation d'alcool est assez ancrée dans le mode de vie du pharmacien belge. Pourtant, près d'un pharmacien sur dix déclare ne jamais boire (9%) ou moins d'une fois par mois (20%). La plupart des pharmaciens qui consomment de l'alcool le font avec modération: un ou deux verres (66%). Trois sur dix en boivent trois ou quatre à la fois. Un petit groupe (4%) boit cinq unités d'alcool ou plus par occasion. Heureusement, une grande majorité (86%) ne boit que rarement, voire jamais, six verres ou plus. En revanche, 10% des pharmaciens le font de façon mensuelle ou hebdomadaire (4%). Les personnes âgées se distinguent ici, car parmi les plus de 60 ans, le chiffre atteint 21%. Pour une grande majorité (90%) des pharmaciens, arrêter de boire n'est pas un problème. Cependant, cela implique également que 10% ont du mal à s'arrêter une fois qu'ils ont commencé. Cela arrive à 3% des pharmaciens tous les mois et à 1% même toutes les semaines. Les jeunes arrivent en tête: 11% des moins de 40 ans ont des difficultés régulières - voire mensuelles - à arrêter de boire. Pire encore, 7% des personnes interrogées sont incapables de faire ce que l'on attend normalement d'elles plusieurs fois par an à cause de leur consommation d'alcool. Le fait que certains pharmaciens (2%) ont besoin d'alcool le matin pour se remettre sur pied après avoir beaucoup bu est également problématique. Près d'un pharmacien sur cinq (16%) s'est senti coupable ou a regretté d'avoir bu à plusieurs reprises au cours de la dernière année. Pour 4% il s'agit même d'une expérience mensuelle, hebdomadaire ou (presque) quotidienne. Il est remarquable de constater que huit pharmaciens sur dix n'ont jamais ressentis de culpabilité ou de remords après avoir bu. L'enquête ne révèle pas de différence significative en fonction de l'âge. Il existe par contre bien un lien entre le sentiment de culpabilité et la fréquence de consommation d'alcool. La moitié (51%) des 61 pharmaciens qui boivent plus de quatre fois par semaine, l'ont regretté ou se sont sentis coupables au cours de l'année écoulée. En comparaison, 96% des buveurs occasionnels - qui consomment une fois par mois ou moins - n'ont jamais regretté. Plus de neuf sur dix (93%) se souviennent de ce qu'ils ont fait la veille, même s'ils ont bu. 6% ont occasionnellement des pertes de mémoire. Pour 2% des pharmaciens qui consomment de l'alcool, ces oublis sont mensuels ou - dans une moindre mesure - hebdomadaire. Parmi ceux nés entre 1961 et 1970, 96% déclarent ne jamais avoir de problèmes de mémoire, alors que ce n'est vrai que pour 91% des moins de 40 ans. 9% de ces derniers déclarent souffrir d'amnésie quelques fois par an. Le lien avec la consommation d'alcool est évident. 84% de ceux qui boivent quatre fois ou plus par semaine n'ont jamais de problèmes de mémoire. ll est également remarquable de constater que 6% des pharmaciens qui boivent de l'alcool, déclarent avoir déjà blessé quelqu'un ou eux-mêmes parce qu'ils avaient bu. Pour les buveurs réguliers - qui consomment de l'alcool quatre fois ou plus par semaine - cette proportion passe à plus de un sur dix (11%). Il s'agit bien évidemment de nombres restreints. 5% des pharmaciens déclarent qu ' "un membre de sa famille, un ami, un médecin ou un autre soignant" s'est déjà inquiété de sa consommation d'alcool ou lui a recommandé de moins boire. Pour plus de la moitié (3%), cela s'est même produit au cours de la dernière année. Dans la catégorie des buveurs réguliers - plus de quatre fois par semaine - ce chiffre s'élève à près d'un cinquième (18%), dont 13% l'année dernière. Un peu plus d'un quart des pharmaciens (28%) envisageaient déjà au moment de l'enquête de réduire leur consommation d'alcool. Cela représente 70% de ceux qui boivent plus de quatre fois par semaine. Sept pharmaciens sur dix ne reçoivent jamais de commentaires sur leur consommation d'alcool ; 26% oui, mais cela ne les dérange pas. 3% des répondants trouvent ces commentaires irritants. L'irritation augmente avec la consommation de boissons. Parmi ceux qui boivent plus de quatre fois par semaine, 15% trouvent ces commentaires agaçants.